Selon ce nouveau modèle d'assurance, décortiqué par Le Matin Dimanche, le malade doit avoir un premier contact avec une pharmacie partenaire afin de déterminer si de l’automédication suffit ou si une consultation médicale s’impose. Des exceptions sont prévues par exemple pour les urgences, les consultations gynécologiques et pédiatriques ou les maladies chroniques.
Trois quarts des consultations médicales évitables
Le but est d'éviter, lorsque c'est possible, une consultation inutile chez le médecin. La Société suisse des pharmaciens (PharmaSuisse) souligne qu'un essai pilote en la matière mené entre 2012 et 2014 a montré que 73% des cas avaient pu être résolus en pharmacie.
La faîtière se réjouit du reste "de constater que les assureurs maladie reconnaissent le rôle des pharmacies dans l’ensemble du système des soins médicaux de base". Contrairement aux médecins, elles ne sont pas rémunérées pour les consultations. Mais elles trouvent leur avantage dans ce partenariat parce qu'il permet d'attirer de nouveaux clients.
Les médecins "contents de déléguer"
Même les médecins se disent "contents de déléguer une partie des soins". Consulté par Le Matin Dimanche, le président de l'association Médecins de famille et de l'enfance Suisse (MFE) Philippe Luchsinger estime qu'un pharmacien "est tout à fait apte à faire un premier tri." Il assure que les médecins ont "assez de travail" mais souligne tout de même que les personnes à l'origine de ce nouveau modèle "sont issues du marketing et non de la médecine. Elles attirent les gens avec des offres intéressantes du point de vue économique mais qui ne correspondent pas forcément à leurs besoins."
Ce nouveau modèle de soins est renforcé encore par le fait que a révision de la loi sur les produits thérapeutiques permet aux pharmaciens de prescrire des médicaments soumis à ordonnance sans passer par le médecin depuis le 1er janvier 2019.
oang avec ats