Dès cette semaine, il est possible de remplir le questionnaire qui vous indiquera lequel des candidats vous ressemble le plus en vue des élections fédérales du 20 octobre. Un bon moyen de connaître son propre positionnement politique. Et elle permet de découvrir son clone: la candidate ou le candidat qui pense comme vous. C'est pourtant un outil qui est aussi un peu simplificateur.
De l'aveu même des concepteurs du programme, la représentation graphique en toile d'araignée, le fameux smartspider, qui s'articule sur huit axes, est un peu réducteur en regard de la complexité de la politique suisse. L'objectif c'est d'aider, explique Dylan Jaton de l'équipe Smartvote: "Cette année, on aura plus de 4000 à 5000 candidats sur la plateforme, et c'est vrai que quand on a autant de personnes qui se présentent à une élection, c'est difficile d'avoir une vue d'ensemble. Un de nos buts, c'est de faciliter l'accès aux informations pour les électeurs et les électrices."
Transparence des calculs, indépendance en matière de financement et suivi scientifique sont les garants de l'objectivité du processus.
Un outil "très utile", mais "annexe"
"C'est très utile, ça permet aux gens qui sont particulièrement intéressés à la chose publique de se faire une idée de leur positionnement personnel, du positionnement des différents candidats", estime le président du Parti socialiste suisse Christian Levrat.
Pour lui, Smartvote est davantage un moyen de connaître, notamment pour les différents groupes d'intérêts, les positions des uns et des autres qu'une plateforme de campagne. "C'est un moyen annexe d'information", conclut-il.
Annexe peut-être mais les candidats se pressent tout de même sur la plateforme. Lors des élections fédérales de 2015, 90% des élus avaient leur profil Smartvote avec leur petite toile d'araignée et 1'300'000 recommandations de votes avaient été émises. A noter encore que chaque candidat élu le 20 octobre qui avait un profil Smartvote devra payer 370 francs à la plateforme.
Stéphane Deleury/ebz