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Affiches anti-minarets dans certaines gares

Les CFF ont pris une décision de compromis qui "respecte les villes".
Les CFF ont pris une décision de compromis qui "respecte les villes".
Les CFF ne trancheront pas dans la question des affiches anti-minarets. Ils ont décidé de suivre la sensibilité de chaque commune: ainsi les affiches ne seront pas placardées dans les gares des villes qui ont interdit l'image. Elles le seront partout ailleurs.

Par ce compromis, "les CFF respectent la décision des édiles",
indique la compagnie ferroviaire mercredi dans un communiqué.



Les usagers du rail ne seront pas confrontés aux affiches contre
la construction de minarets dans les gares de Lausanne, Neuchâtel
et Fribourg notamment. En revanche, les images controversées seront
visibles dans le canton du Jura. Le gouvernement jurassien a
expliqué qu'une interdiction des affiches aurait fait le jeu de
l'UDC qui utilise la "provocation comme mode de communication" lors
de campagnes.

Il fait confiance au bon sens et à la
responsabilité des citoyens pour en juger le contenu, a-t-il
indiqué mercredi.



Le conseil communal de La Chaux-de-Fonds a suivi la même logique
en renonçant à interdire les affiches. Les autorités se sont
notamment basées sur l'avis de la Commission fédérale contre le
racisme, qui estime que les placards ne violent pas le code pénal.
Le conseil communal précise qu'il trouve l'affiche choquante, mais
estime que la liberté d'expression doit primer.



Au même moment, le canton et les communes de Genève sont montés au
front pour mettre en garde contre une acceptation du texte le 29
novembre. Les conséquences morales et économiques seront énormes
pour le canton. En effet, 5% du produit intérieur brut du canton -
plus de 2 milliards de francs - est directement lié à des
partenaires et clients issus du monde musulman. Plus de 10'000
emplois dépendent directement des bonnes relations de Genève avec
ces pays, ont souligné les autorités lors d'une conférence de
presse.



ats/cab

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L'avis de Pascal Couchepin

Le conseiller fédéral Pascal Couchepin estime aussi qu'il ne faut pas interdire l'affiche controversée.

Le message de ce placard est "inutilement agressif" et ne devrait pas faire mouche auprès des citoyens, a-t-il dit mercredi matin sur les ondes de la radio alémanique.

Le chef du Département de l'intérieur pense cependant que les opposants se montrent trop réservés dans cette campagne. Car cette initiative est "dangereuse pour notre société", a-t-il souligné.