"Cette visite a lieu dans le cadre de la normalisation convenue
au point 7 du contrat signé le 20 août 2009 à Tripoli", a annoncé
en fin de journée le Département fédéral des affaires étrangères
(DFAE) dans un communiqué plutôt laconique. "Pour l'instant, aucune
autre information ne peut être communiquée", ajoute le
département.
Prendre des nouvelles des otages
La visite s'est faite à l'invitation de la Libye. La délégation,
formée de 6 personnes, était emmenée par le secrétaire d'Etat aux
Affaires étrangères Michael Ambühl, le numéro deux du DFAE derrière
Micheline Calmy-Rey.
Il s'agissait de la première visite
de responsables helvétiques en Libye depuis celle de Hans-Rudolf
Merz au mois d'août. L'objectif minimal de la délégation était de
rétablir le contact avec les otages et se s'assurer qu'ils sont en
bonne santé.
Si la Suisse n'obtient pas satisfaction sur ce point, elle
pourrait durcir ses relations avec la Libye, selon les
recommandations de Micheline Calmy-Rey.
Cette visite diplomatique tombe à la veille de l'expiration du
délai prévu pour la normalisation des relations entre la Suisse et
la Libye. L'accord signé à Tripoli le 20 août dernier par le
président de la Confédération et le président libyen Mouammar
Kadhafi prévoyait en effet un délai de 60 jours pour y
parvenir.
Promesse de libération
Les deux travailleurs suisses retenus en Libye devaient être de
retour avant le 20 octobre, avait promis Hans-Rudolf Merz après sa
rencontre avec le colonel Kadhafi le 24 septembre à New York, en
marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
Le retour des deux otages avait déjà une première fois été assuré
pour avant la fin du mois d'août, après un voyage du président de
la Confédération en Libye qui s'était soldé par un accord entre les
deux pays.
Les deux otages, un Suisse alémanique de 54 ans représentant du
groupe d'ingénierie ABB en Libye et le responsable d'une petite
entreprise de construction, sont empêchés de quitter le territoire
libyen depuis le 19 juillet 2008, après que Hannibal Kadhafi, fils
du colonel libyen, et son épouse Aline ont été arrêtés à
Genève.
Pas de consensus entre les médiateurs
Les médiateurs de la Suisse et de la Libye ne sont pas parvenus
à s'entendre pour désigner le troisième juge qui présidera le
tribunal arbitral, chargé de régler le différend entre les deux
pays, toujours selon la TSR lundi.
L'accord signé par Hans-Rudolf Merz à Tripoli prévoit la formation
d'une cour arbitrale, où chaque partie est représentée par un juge:
la Britannique Elizabeth Wilmshurst pour la Suisse et l'Indien
Sreenivasa Pammaraju Rao pour la Libye. Ces deux juges doivent en
élire un troisième, qui sera chargé de la présidence de la
cour.
Le consensus n'ayant pas été trouvé, c'est le président de la Cour
internationale de justice (CIJ) qui désignera le troisième
juge.
sbo