"Je suis au courant qu'il subit des examens médicaux", a
expliqué Maître Temime. Mais "je ne sais pas où", a-t-il ajouté.
"Je ne peux pas vous en dire plus", a insisté l'avocat qui dit ne
pas avoir parlé récemment avec son client.
Le Blick cite pour sa part une source judiciaire de Berne qui a
souhaité l'anonymat selon laquelle l'hospitalisation "n'est sans
doute pas grave". "Polanski doit rester alité à l'hôpital un à deux
jours" pour un problème médical antérieur à son arrestation en
Suisse, a ajouté cette source. "Cela ne pouvait être traité en
ambulatoire", a-t-elle encore dit sans donner plus de détails sur
l'affection supposée du cinéaste.
Inquiétudes
Le consul général de France Jean-Luc
Fauré-Tournaire s'était dit inquiet vendredi de l'état de santé de
Roman Polanski arrêté à son arrivée à Zurich il y a trois semaines,
sur mandat américain. Jean-Luc Fauré-Tournaire s'était rendu le
jour même à la prison de Winterthour où le réalisateur est détenu.
"J'étais effectivement dans cette prison ce matin, j'en suis sorti
très rapidement", avait indiqué à l'AFP le consul sans préciser
s'il avait pu rencontrer Roman Polanski.
"Je suis effectivement inquiet sur la santé de Roman Polanski,
ce n'est pas à 76 ans qu'on va en prison. C'est un vieux monsieur",
avait-il simplement ajouté, précisant cependant que "les autorités
suisses (étaient) très correctes, très polies, elles font un
travail très respectable".
Maître Temime s'était également dit "inquiet" le 11 octobre de la
santé de son client. "Je suis inquiet par son état de santé, je
l'ai trouvé très abattu, c'est un homme de 76 ans" avait-il
expliqué.
agences/ther
D.Burkhalter justifie la décision de la justice
Le nouveau conseiller fédéral, successeur de Pascal Couchepin au Conseil fédéral, est d'avis que "la décision de faire respecter l'Etat de droit, et le fait que chacun est égal devant la loi, était juste". Didier Burkhalter, qui prendra ses fonctions le 1er novembre à la tête du Département fédéral de l'intérieur, s'exprimait, samedi soir, dans l'émission Forum de la Radio Suisse Romande.
Il a précisé aussi "qu'il y a des situations personnelles dont il faut tenir compte dont la maladie, par exemple, que l'on soit cinéaste ou pas, célèbre ou pas". C'est, a-t-il ajouté,"une question d'humanité, qui peut concerner n'importe quelle personne". Didier Burkhalter a conclu en rappelant "qu'il y a un pays, avec ses règles de droit, et ces règles, il faut les respecter".