La statistique publiée jeudi fait état de 4796 annonces au
total: 2567 accidents chez l'homme, 1663 accidents par morsure chez
l'animal, 384 annonces de comportements agressifs supérieurs à la
norme et 182 annonces non catégorisables.
Comme en 2007, environ deux tiers des attaques étaient le fait
d'un chien connu de la victime. Dans un quart des cas, l'animal a
mordu son maître.
Les enfants en première ligne
Les enfants restent les principales cibles des chiens agressifs.
Le risque qu'ils soient mordus est un tiers plus élevé que pour un
adulte. Les blessures sont en outre plus graves: la moitié des
morsures chez les moins de 10 ans sont localisées à la tête et à la
gorge, alors que les adultes se font principalement mordre aux
mains, aux bras ou aux jambes.
Dans 75% des cas, l'enfant connaissait le chien qui l'a attaqué.
Dans un cas sur cinq, il a été mordu par son propre animal. La
moitié des accidents se sont produits dans des lieux publics et 43%
au domicile du propriétaire du chien. Les têtes blondes font en
outre face à un risque plus élevé que le reste de la population de
se faire agresser par un chien de petite taille. Ces derniers sont
à l'origine de plus d'un quart des morsures sur un enfant.
L'OVF reste très réservé sur une
hiérarchisation par race. Les chiens les plus nombreux, comme les
chiens de berger, sont aussi ceux qui font l'objet du plus grand
nombre d'annonces.
Dans le détail, 526 morsures sur l'homme sont imputées à des
animaux de la catégorie "bergers", 271 à des "bâtards", 246 à des
"bouviers suisses" et 184 à des "molossoïdes". 488 cas sont classés
sous le label "autres".
Dès qu'une race est impliquée dans plus de neuf accidents, elle
est listée individuellement et mise en relation avec le nombre
d'animaux. "Mais nous ne pouvons faire de comparaisons fiables
entre les races mentionnées."
Motif invoqués: les divergences importantes dans les chiffres sur
les effectifs de chiens des différentes races et la grande
incertitude sur les informations fournies et la discipline
d'annonce des accidents.
ats/bkel
Responsabiliser les maîtres
Envisagée au départ, l'interdiction de certaines races ne figure plus dans le projet de loi adopté en juin par le Conseil national.
Il est désormais question d'obliger les propriétaires à tenir leur chien en laisse dans les endroits "sensibles" et à contracter une assurance responsabilité civile d'une couverture minimale d'un million de francs.
Il serait en outre interdit d'élever un canidé dans le but de le rendre agressif.
Le dossier est entre les mains du Conseil des Etats. Avant de se prononcer, sa commission préparatoire a décidé de consulter les cantons.