Supprimer des arrêts en cours de route permet de minimiser les effets d'un retard non seulement sur un train, mais sur tout le réseau, a indiqué l'Office fédéral des transports (OFT) à l'ATS. Du point de vue de la concession, l'OFT salue le fait que, lors de pannes et de retards, les CFF prennent ainsi en compte l'ensemble du trafic.
En renonçant à certains arrêts, les CFF estiment éviter un effet domino sur un réseau transportant chaque jour plus d'un million de passagers. Le train concerné peut ainsi rattraper son retard et effectuer le reste du trajet en étant dans les temps, ce qui rétablit les correspondances et empêche les autres trains d'être touchés par cet éventuel retard.
>> Lire à ce sujet : La ponctualité des CFF remise en question par une plateforme internet
Déjà 17 fois depuis décembre dernier
Depuis le dernier changement d'horaire intervenu en décembre 2018, les CFF ont eu recours à 17 reprises à cette mesure: 4 fois sur le trajet Zurich-St-Gall et 13 fois sur la ligne Berne-Zurich.
Ayant eu connaissance de ces suppressions de trains et face à la grogne des passagers qui n'ont pas pu descendre à leur arrêt, ou ont vu un convoi leur passer sous le nez sans s'arrêter, l'OFT avait demandé des explications aux CFF au début de l'été. Dans sa réponse, la compagnie de chemins de fer a expliqué que ces mesures ne sont utilisées que pour protéger l'intérêt de la majorité des clients et éviter des conséquences en cascade, un argument qui a convaincu l'instance fédérale.
Uniquement en dernier recours
Appliquées de manière raisonnable, ces mesures répondent à l'obligation d'exploiter de la compagnie, a donc estime l'OFT. Elle enjoint toutefois les CFF à ne les utiliser qu'avec la plus grande retenue possible et uniquement si la situation l'exige. A l'avenir, si la non-desserte de gares pour rattraper un retard devait augmenter de manière significative, les CFF sont priés d'en informer l'OFT et de lui communiquer les alternatives possibles.
Quant aux passagers restés en rade sur le quai de leur gare, ils recevront des informations sur les alternatives pour arriver à destination, justifient les CFF.
ats/vic