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Les différences entre socialistes et Verts sur les questions écologiques

Le développement économique est le point qui diffère le plus entre Socialistes et Verts. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le développement économique est le point qui diffère le plus entre socialistes et Verts / La Matinale / 2 min. / le 27 août 2019
A deux mois des élections fédérales, les Verts et les socialistes revendiquent tous deux les meilleures solutions face au changement climatique. Alors quelles sont les différences? La réponse avec l'analyse des profils Smartvote des candidats.

La Suisse devrait-elle conclure un accord de libre-échange avec les Etats-Unis? Selon la plateforme Smartvote, c’est sur cette question que le décalage entre les deux partis de gauche est le plus important. (Lire: Smartvote, un outil très employé en année électorale)

Côté socialiste, 55% des candidats sont favorables à un tel traité, qui n'est soutenu qu'à 5% du côté des Verts. Sur le traité de libre-échange avec le Mercosur sud-américain, les Verts affichent aussi une opposition bien plus affirmée.

Une question de cohérence selon la vice-président du parti, Lisa Mazzone. Pour les Verts, la protection de l'environnement est "la base de ce qui fait une vie harmonieuse et de qualité". Pour elle, faire primer des intérêts commerciaux se fait "au détriment, non seulement de la population suisse, mais de la population mondiale, notamment quand on pense au réchauffement climatique et à son impact".

Divisés sur la 5G

Un autre sujet de division concerne l’expansion du réseau mobile, avec la fameuse 5G, qui est soutenue par plus de 50% des socialistes, contre à peine 20% des Verts.

En matière de développement économique, le PS revendique une approche plus pragamatique. De quoi, selon son président Christian Levrat, mieux défendre les intérêts économiques de la classe moyenne: "Le PS est le parti le plus à même de lier la question sociale à la question environnementale, en évitant que la politique environnementale ne se fasse au détriment des classes moyennes et des milieux populaires." Et de rappeler ce qui s'est passé en France "quand Macron a voulu introduire une taxe sur l'essence sans tenir compte des préoccupations de la population".

Officiellement, le PS et les Verts se considèrent d'abord comme des alliés. Ce qui n'empêche pas une vraie rivalité. Chacun se profile pour être le gagnant d'un possible glissement vers la gauche au soir du 20 octobre.

Julien Bangerter, avec la collaboration de RTSinfo Data

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