L'installation ne pourrait ainsi pas limiter les conséquences
d'un accident, ont écrit les huit organisations et partis bernois,
argoviens et soleurois dans une lettre publiée mercredi et adressée
au ministre de l'énergie Moritz Leuenberger. Elles y critiquent en
particulier le système électrique de secours de la centrale.
Un risque «inacceptable»
Selon les organisations et les partis anti-nucléaires, le
problème est connu depuis longtemps. Or, le propriétaire de la
centrale, les Forces motrices du nord-ouest (NOK), aurait décidé
dernièrement de ne réaliser qu'en 2011 les travaux nécessaires pour
améliorer le système électrique de secours.
Il est «inacceptable» que la population soit exposée à un tel
risque encore durant deux ans, écrivent les organisations. Selon
elles, la loi impose aux autorités de fermer une centrale si
celle-ci n'est pas en mesure de «maîtriser» de graves
accidents.
ats/sbo
Projet de nouvelle centrale
La centrale de Beznau, dotée de deux réacteurs, est la plus ancienne du pays et dispose d'une autorisation d'exploitation illimitée.
Elle produit 6 milliards de kilowatts par année. Cela correspond à environ 10% de la consommation suisse.
Le groupe Axpo souhaite remplacer Beznau I et II par un Beznau III, d'une puissance supérieure à celle des deux réacteurs actuels, qui disposent chacun de 365 mégawatts.
En attendant, il va investir quelque 100 millions de francs dans la centrale actuelle durant les prochaines années afin de prolonger sa durée de vie. Le but est de pouvoir passer de l'actuelle à la nouvelle centrale sans interruption.