Aujourd'hui, tous les partis développent des stratégies pour les réseaux sociaux, avec des moyens en hausse pour la plupart. Certains assurent une présence continue à travers des publications et autres vidéos sur Facebook, Youtube ou Instagram et vont même jusqu'à bouder la traditionnelle campagne d'affichage à l'échelle nationale.
C'est le cas du PDC. "On estime qu'il y a une évolution dans les moyens de communication et on veut aussi laisser la place et la parole de manière plus directe aux sections cantonales qui ont le choix de procéder par des affichages", explique mardi dans La Matinale le vice-président du parti Charles Juillard.
La proximité, coeur de la campagne
Comme le PDC, l'UDC mise également sur des opérations de terrain. Alors que le premier parti dispose de plus de 350 ambassadeurs en Suisse romande, le second en a déployé un millier dans tout le pays. Le parti agrarien n'a pas pour autant renoncé à l'affichage: l'image choisie en vue des élections aux Chambres fédérales a d'ailleurs provoqué un nouveau tollé.
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Pour de nombreuses formations, la proximité avec les électeurs doit rester au coeur de la campagne. "Le contact direct fonctionne mieux que les annonces ou les affiches pour former l'opinion des citoyens et citoyennes, même si celles-ci choquent", analyse le politologue Marc Bühlmann.
Porte-à-porte et appels téléphoniques
La proximité est aussi le credo du PLR. Le parti fera du porte-à-porte, car "une main serrée est une voix gagnée", selon Fanny Noghero, responsable de la communication. De leur côté, les socialistes décrocheront leurs téléphones pour passer plus de 150'000 appels.
L'affichage permet néanmoins de maintenir une certaine cohérence, selon la conseillère nationale et directrice de la campagne du PS Nadine Masshardt. "Le but est de parler avec la population, mais c'est aussi important d'avoir des affiches qui présentent une proposition et montrent pour quels sujets le PS s'engage."
Jusqu'à trois millions de budget
Bien sûr, faire campagne, ça coûte. Le PLR bénéficie du budget électoral national le plus important avec 3 à 3,5 millions de francs, suivi du PDC avec 2 millions et du PS, qui dispose d'un peu moins d'1,5 million. Des sommes identiques à celles annoncées lors des élections de 2015. L'enveloppe des Verts contient 180'000 francs. L'UDC n'a pas souhaité communiquer son budget.
Il faut encore ajouter à ces montants ceux des sections cantonales et des candidats. Certains ne lésinent pas sur les moyens et sont prêts à débourser jusqu'à 200'000 francs pour s'assurer un siège sous la Coupole fédérale.
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Marie Giovanola/ani