Les Suisses mangent trop de sucre. 110 grammes par jour, c'est deux fois la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé. Le surpoids et l'obésité concernent par ailleurs près de 41% des adultes. Chez les enfants, ce taux atteint 19%.
Dans la guerre déclarée contre les sucres ajoutés, les céréales et les yoghourts vendus en Suisse sont particulièrement visés parce qu'ils sont encore considérés comme des produits sains. Des efforts ont été entrepris suite à la Déclaration de Milan de 2015, désormais prolongée jusqu'à 2024. En trois ans, les fabricants ont réduit la quantité de sucre dans les céréales du petit-déjeuner de 13%.
Malgré tout, les conséquences de leur consommation sur la santé peuvent être importantes, avec l'augmentation des maladies non transmissibles en Suisse, a relevé Alain Berset.
Base volontaire
Les nouveaux objectifs qui ont été fixés se poursuivront sur une base volontaire. Le Département fédéral de l’intérieur pourra le cas échéant exclure de la Déclaration de Milan les entreprises qui n’auront pas fait d’efforts suffisants.
Pour le gouvernement, pas question donc d'édicter des lois ou d'instaurer des taxes. La progression se fera en douceur. "Nous avons choisi ce chemin car il nous paraît correspondre à notre ADN politique et à ce que nous pouvons réaliser avec la branche", explique Alain Berset dans Forum. "Les quatre dernières années ont montré qu'il était possible, en partant de rien, d'obtenir des résultats, de travailler sur la confiance et la transparence en discutant [avec les acteurs impliqués]."
Le sel aussi
La réduction des teneurs en sucres ajoutés sera étendue à d'autres produits. La diminution du sel figure aussi désormais dans la déclaration, a annoncé Alain Berset. Il s'agit notamment de faire la chasse au surplus de sel dans les sauces ou le pain.
Les objectifs de réduction des sucres et du sel dans les nouveaux groupes d'aliments seront fixés fin 2020 au plus tard. Le prochain bilan intermédiaire sera tiré en 2022.
ani avec l'ats