Interrogé lundi par le «Tages-Anzeiger» et le «Bund», le
président de la SUVA chiffre la concurrence entre caisses entre 200
et 300 millions de francs par année. Les seuls coûts administratifs
provoqués par les changements de caisse pourraient cette année
atteindre les 100 millions de francs, admet Nello Castelli, de la
direction de santésuisse.
Et en plus, les efforts des assureurs ne visent qu'à attirer des
jeunes, c'est-à-dire des bons risques. C'est un phénomène
«problématique», dont «il faut discuter», estime Franz
Steinegger.
Relancer le débat
Le président de la SUVA, qui se défend de vouloir étendre les
activités de son institution au domaine de l'assurance maladie,
estime que le moment est bien choisi pour lancer le débat.
En 2007, l'initiative de la gauche sur la caisse unique voulait en
plus lier les primes au revenu, rappelle-t-il. Or selon Franz
Steinegger, le financement actuel, avec des primes par tête et un
subventionnement des plus pauvres, «n'est pas mauvais».
ats/ant
Le MCG aussi parle caisse unique
L'idée de créer une caisse maladie unique a aussi été relancée par le Mouvement citoyens genevois (MCG), qui entend lancer d'ici à la fin de l'année une initiative populaire fédérale.
Selon l'avocat Maura Poggia, candidat du MCG au Conseil d'Etat genevois, les socialistes, qui avaient porté le projet de caisse unique en 2007, pourraient soutenir l'initiative.
«Si nous ne sommes pas aidés par un parti qui dispose d'un réseau national, nous ferons appel à la bonne volonté des citoyens pour récolter des signatures», a relevé l'avocat, fervent défenseurs des assurés.
L'initiative de caisse unique du MCG se distingue de celle qui avait été rejetée par le peuple suisse en 2007 sur la question du mode de financement. Le niveau des primes ne serait plus déterminé en fonction du revenu des assurés, comme le prévoyait le PS. Il serait basé sur les primes les plus basses en vigueur dans chaque canton.
Selon le MCG, «cette seule mesure sera de nature à faire baisser considérablement la prime d'une majorité d'habitants, augmentant du même coup leur pouvoir d'achat».