Alors que Berne est sans nouvelle depuis 37 jours des deux
Suisses retenus en Libye, Khaled Kaim, vice-ministre des Affaires
étrangères libyen, a assuré dimanche dans la NZZ am Sonntag que les
deux hommes n'étaient pas en prison, tout en reconnaissant qu'ils
préféreraient être ailleurs. Ils sont dans un endroit où personne
ne peut rien leur faire, a-t-il ajouté. Alors qu'un proche d'un des
deux hommes a donné son avis dimanche soir sur la TSR, le DFAE n'a pas
confirmé ces informations.
Par ailleurs, Khaled Kaim rejette l'accusation d'enlèvement et se
dit outré que la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey ait pu
prononcer ce mot, d'autant qu'il l'avait informée du fait que, vu
les circonstances, les deux hommes devaient être mis en sécurité
dans une maison.
Un centre médical qui n'a plus rien de suisse
Par ailleurs, durant plusieurs années, des médecins suisses ont
aidé bénévolement un central médical suisse et libyen à Tripoli,
qui collabore avec les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).
Mais sous la pression des autorités, le centre a dû lâcher la
notion de "suisse", indique le SonntagsBlick . L'hôpital se nomme
désormais le centre médical anglais.
Les relations sont tendues entre Berne et Tripoli depuis juillet
2008, lorsque le fils du colonel Kadhafi, Hannibal Kadhafi, a été
arrêté à Genève avec son épouse Aline pour avoir maltraité leurs
domestiques.
bri