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Ueli Maurer en porte-à-faux avec l'UDC

Sur le dossier de l'armée, Ueli Maurer relève les contradictions de son parti.
Sur le dossier de l'armée, Ueli Maurer relève les contradictions de son parti.
Ueli Maurer se distancie des exigences de l'UDC, qui demande à l'armée de faire des économies. Les demandes de son parti sont irréalistes, a déclaré le ministre de la Défense jeudi à la radio DRS. De son côté, le chef de l'armée soutient le ministre dans l'affaire des avions de combat.

Pour que l'armée reste aussi forte qu'aujourd'hui, elle a besoin
de davantage d'argent. A défaut, il se produira une diminution des
prestations. Ueli Maurer ne peut s'imaginer que l'UDC souhaite une
telle baisse de qualité.



L'UDC demande de ne plus octroyer de moyens à l'armée tant que les
carences de celle-ci ne seront pas éliminées. Ueli Maurer parle en
revanche de 700 millions de francs supplémentaires. Des mesures
d'économie internes sont certes possibles, concède-t-il, mais
l'armée ne pourra jamais en réaliser assez pour acquérir tout le
matériel qui lui fait défaut.

Contradiction

Le chef du département de la défense ne comprend pas non plus
l'UDC quand elle demande que l'armée soit à nouveau formée et
équipée dans son entier pour faire face à des événements graves: il
lui faudrait alors un à deux milliards de francs de plus par an,
calcule le Zurichois. C'est en contradiction avec les exigences de
réaliser des économies.



On voit peut-être que le parti n'est pas allé jusqu'au bout de son
analyse, a-t-il expliqué en substance. Ueli Maurer a encore observé
qu'il pouvait vivre avec ces divergences avec son parti.



Raccourcir l'école de recrue

Pour faire des économies,
André Blattmann a proposé jeudi plusieurs solutions (lire
ci-contre
) pour freiner les coûts de l'armée. Il veut
notamment réduire de trois semaines l'école de recrue, à dix-huit
semaines. Cette proposition sera présentée au chef du département
de la défense Ueli Maurer en janvier, a indiqué le chef de
l'armée.



Les jours de service sont coûteux. Leur réduction représente une
mesure d'économie efficace, estime-t-il. Le commandant de corps
n'entend pas toucher aux cours de répétition. Cela conduirait à une
réduction de l'armée de réserve actuellement composée de 120'000
hommes. En revanche, la durée de l'école de recrue peut être sans
autre écourtée en la rendant plus efficace.



Ceux qui sont inscrits au service et qui ont effectué leur école
de recrue en 21 semaines se verront attribuer une diminution de
jours. Environ deux tiers des écoles de recrues seraient concernées
par la mesure.



André Blattmann estime que le projet permettrait d'économiser une
somme d'au moins 100 millions. Il pourrait être mis en oeuvre dans
le courant de l'année 2010 ou les premiers mois de 2011.



ats/ap/bri

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Avions: le chef de l'armée soutient Maurer

L'acquisition de nouveaux avions de combat n'est pas prioritaire, a déclaré jeudi le chef de l'armée André Blattmann. La proposition du conseiller fédéral Ueli Maurer de reporter le remplacement des Tiger recueille le soutien de l'ensemble du commandement de l'armée.

Cette décision vise à préserver l'armée, a précisé le commandant de corps devant la presse, déplorant un manque de moyens financiers. Près de 120'000 militaires ne peuvent actuellement même pas être équipés de manière satisfaisante.

Le Conseil fédéral a rejeté pour l'instant la proposition du ministre de la Défense Ueli Maurer. L'achat de nouveaux avions est pour l'heure prévu au programme d'armement 2011. Le gouvernement discutera ce printemps du rapport sur la politique de sécurité.

Cafouillage informatique: «Tout le DDPS est concerné»

Revenant sur le cafouillage informatique au sein du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), André Blattmann a souligné que l'armée n'était pas la seule en cause. «Tout le DDPS est concerné.», assure-t-il.

Par le passé, les responsabilités manquaient de clarté. Des doublons se sont produits et les processus d'acquisition n'étaient pas assez coordonnés, a admis A.Blattmann.

En tout, des centaines de millions de francs avaient été dépensés pour du matériel informatique ne pouvant être exploité. Une «task force» se charge maintenant du problème et des crédits ont été stoppés.

Reste que le système d'information et de conduite FIS des Forces terrestres, qui permet de diriger des batailles depuis un ordinateur, a été opérationnel pendant un exercice de trois jours. «Cela prouve que nous sommes sur la bonne voie», s'est réjoui A.Blattmann. Ce système avait été acheté pour 700 millions de francs.