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Le Conseil fédéral veut 100 millions pour renforcer l'espace Schengen

Un garde-frontière au poste de Chiasso (TI). [Keystone/Ti-Press - Francesca Agosta]
Le Conseil fédéral veut 100 millions pour renforcer l'espace Schengen / Le Journal horaire / 16 sec. / le 4 septembre 2019
La Suisse doit investir 100 millions de francs pour une série de projets destinés à renforcer le contrôle des frontières extérieures de l'espace Schengen. Le Conseil fédéral a transmis mercredi sa requête au Parlement.

Ces adaptations dans lesquelles l'UE va consacrer ces prochaines années plusieurs milliards d'euros ont pour but de resserrer la coopération des autorités compétentes de chaque Etat membre en matière de sécurité et de migrations. Elles faciliteront en Suisse les tâches en matière de police, d'asile et de migrations.

Des adaptations seront apportées à des systèmes d'information existants, à savoir le système d'information Schengen (SIS), le système d'information sur les visas (VIS), la banque de données européenne sur les empreintes digitales (European Dactyloscopy Database, Eurodac) et le système d'information préalable sur les passagers (Advance Passenger Information System, API).

De nouveaux programmes seront développés. D'une part, le système européen d'information et d'autorisation concernant les voyages (European Travel Information and Authorisation System, ETIAS), d'autre part le système d'entrée et de sortie (Entry/Exit System, EES).

Vue d'ensemble

Un autre objectif est de garantir l'interopérabilité des programmes, soit les relier entre eux de manière à faciliter la consultation des données et gagner en efficacité. Les forces de sécurité devraient pouvoir se faire rapidement une idée précise de la situation en accédant, avec une seule requête, à toutes les informations pertinentes enregistrées dans plusieurs banques de données.

Le Département de justice et police (DFJP) table sur des coûts globaux de 121,7 millions de francs pour la mise en oeuvre de ces développements pour la période 2020 à 2025. Il fournira des prestations propres et participera aux coûts sous forme de biens et services. Dans son message, le Conseil fédéral propose donc un crédit d'engagement de 98,7 millions de francs, à libérer en deux tranches.

Le pilotage de ces développements sera assumé par le DFJP. La Suisse pourra prendre part aux décisions. Elle bénéficiera de droits de participation plus étendus que prévu dans l'accord d'association à Schengen. Le Conseil des Etats a déjà accepté le projet du gouvernement visant à ce que la Suisse participe pleinement à l'agence pour la gestion opérationnelle des banques de données Schengen/Dublin "eu-LISA".

Millions d'économies

Les travaux de nature législative et organisationnelle ont déjà débuté. L'Administration fédérale des douanes, le Département fédéral des affaires étrangères et les cantons y participent. Le Conseil fédéral fédéral devrait transmettre ces prochains mois au Parlement ces adaptations législatives.

La Suisse retire d'importants avantages de l'acquis de Schengen et Dublin. Selon un rapport de 2018, la coopération permet d'économiser annuellement quelque 270 millions de francs dans le domaine de l'asile notamment.

ats/ebz

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