Modifié

Libye: les deux otages étaient retenus dans une villa

Les deux Suisses se trouvent toujours dans l'ambassade helvétique.
Les deux otages ont retrouvé l'ambassade de Suisse lundi.
L'épouse de Rachid Hamdani, l'un des deux otages suisses retenus en Libye, révèle à la TSR que les deux hommes étaient détenus dans une villa avant leur retour à l'ambassade suisse à Tripoli. Ils étaient en total isolement, mais ont été bien traités.

Les deux otages suisses, le collaborateur d'ABB Max Göldi et
Rachid Hamdani, employé d'une PME vaudoise, étaient détenus dans
une villa par les autorités libyennes. "Ils étaient chacun dans une
chambre séparée et fermée à clé, sans aucun contact avec
l'extérieur", précise Bruna Hamdani dans une interview accordée à
la TSR.



L'épouse de Rachid Hamdani n'en sait guère plus sur le lieu exact
de la détention, mais elle confirme les informations publiées lundi
par le DFAE, à savoir que les otages ont été nourris et bien
traités durant leur détention.

Et maintenant?

Les deux otages suisses ont été remis lundi par les autorités
libyennes à l'ambassade de Suisse à Tripoli, après avoir été emmené
"dans un lieu sûr" le 18 septembre. La partie libyenne n'a donné
aucun motif à cette mesure. Les deux Suisses ont été déposés devant
l'ambassade par une voiture, qui est immédiatement partie, selon
une source diplomatique suisse.



Ce retour surprise à l'ambassade apporte une certaine détente
entre les deux pays. Il ne s'accompagne cependant d'aucun signe
concret d'une prochaine autorisation de rentrer en Suisse. Selon
Bruna Hamdani, qui a désormais des contacts réguliers avec son
mari, ils ne seront pas relâchés avant d'avoir été jugés par la
justice libyenne, qui leur reproche d'avoir séjourné illégalement
sur le territoire libyen. "Je pense qu'ils attendent une
convocation chez le procureur, et j'espère que cela se fera
rapidement", déclare-t-elle.



Marion Faliu et Patrick Suhner

Publié Modifié

Sous surveillance depuis le 19 juillet

Les deux hommes d'affaires avaient été placés sous surveillance policière le 19 juillet 2008 à Tripoli après l'arrestation d'Hannibal Kadhafi à Genève. On leur reprochait un séjour illégal sur le territoire.

Ils ont ensuite bénéficié d'un régime leur permettant de se déplacer librement, mais avec interdiction de quitter la Libye.

La signature d'un accord avec le président Merz le 20 août dernier à Tripoli pour la normalisation des relations et les excuses du président de la Confédération pour la procédure d'interpellation à Genève n'ont pas permis d'améliorer la situation des deux Suisses retenus. Et alors que Merz rencontrait Kadhafi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, ils étaient déplacés dans un lieu inconnu le 18 septembre.

Face au refus de collaborer de la Libye, le Conseil fédéral avait suspendu l'accord mercredi dernier et décidé de poursuivre une politique restrictive en matière de visas à l'égard de la Libye.