La SSO ne demandera pas d'argent aux avionneurs pour la campagne sur les nouveaux jets
La SSO avait évoqué ce possible projet dans la presse mais très vite, les réactions ont été vives et les critiques nombreuses, tant au niveau politique qu'à l'interne de l'association.
La RTS a également appris que Viola Ahmerd, conseillère fédérale en charge du Département de la Défense (DDPS), avait décroché son téléphone lundi matin. Une intervention qui semble avoir pesé dans la balance, même si le département évoque une "recommandation" et non une "remise à l'ordre". Pour rappel, la SSO est une association indépendante des services du DDPS.
Une ingérence étrangère souvent mal perçue
Le Département de la Défense a visiblement appris des erreurs du passé. Pour rappel, lors de la votation sur le Gripen en 2014, l'important lobbying exercé par Saab, constructeur suédois de l'avion choisi à l'époque, avait crispé les fronts.
Le financement étranger lors de campagnes de votation reste rarement bien perçue en Suisse, bien qu'existante, comme lors des votations sur le revenu inconditionnel ou l'initiative sur l'or de la BNS.
Mais l'achat d'avions est une question particulièrement émotionnelle et le DDPS souhaite mettre toutes les chances de son côté en évitant justement une polémique sur le financement. Car il estime que l’armée a besoin de renouveler sa flotte de jets militaires. Depuis le début du processus, les autorités fédérales se sont montrées très prudentes, échaudées par l’échec en votation du Gripen. Le DDPS a d’ailleurs recommandé aux 4 constructeurs encore en lice d’en faire de même et de se faire discrets.
Marie Giovanola