Aujourd'hui, 70% des Suisses souhaitent mourir à domicile, un chiffre qui augmente d'année en année. Or, ils décèdent soit à l'hôpital, soit en EMS dans 80% des cas. Et la prise en charge des personnes âgées est coûteuse.
C'est fort de ce constat que se sont développés les cours de derniers secours. Le concept vient d'Allemagne et se répand depuis les pays nordiques. A Zurich, plus de 40 cours ont déjà été donnés. En Suisse romande, un premier cours de six heures vient d'être dispensé par l'association Palliative VAUD à Lausanne. D'autres auront lieu en octobre et en novembre.
Premier contact avec la fin de vie
Les organisateurs du cours estiment que, pour répondre aux souhaits de la population, il est nécessaire que les familles se familiarisent tout d'abord avec ce qu'est la fin de la vie, un savoir bien présent les siècles passés, mais qui s'est peu à peu perdu.
Il est toutefois difficile d'apprendre "la fin de vie" durant un cours, mais cela permet déjà un premier contact. On y découvre par exemple les structures de soins palliatifs existantes et la manière de s'entourer de professionnels. On y apprend aussi à identifier les signes physiques et à connaître le nom des médicaments qui apaisent la douleur. On y exerce les soins que l'on peut faire en tant que proche. Mais, avant tout, on se confronte à la fin de vie.
Ailleurs aussi des cours pour les enfants
L'idée est également de mener une réflexion sur ce que l'on aimerait ou pas pour la fin de vie. Les organisateurs souhaitent montrer aux familles que le décès à domicile est une possibilité qui existe, tout en rappelant qu'il est nécessaire de se fixer des limites pour éviter l'épuisement.
Le concept est pensé pour les adultes uniquement, mais cela pourrait peut-être évoluer. L'Allemagne vient ainsi de lancer un module destiné aux enfants et aux adolescents afin qu'ils se familiarisent avec la fin de vie d'un proche.
Céline Fontannaz/boi