A cette première diminution des radiations succédera une seconde, plus modeste et plus progressive.
"Les barres de combustible d'uranium sont la source principale de radiations", explique Suzanne Thoma dans une interview parue samedi dans plusieurs quotidiens romands. Ces pièces, introduites en août 2018, seront évacuées dans cinq ans. "On ne mesurera alors plus qu'un millionième de ce que l'on a aujourd'hui", ajoute la directrice générale.
Pas de licenciement
La centrale située aux portes de Berne mettra fin à ses activités le 20 décembre 2019 à 12h30. C'est la première fois qu'une centrale est démantelée en Suisse et ce processus doit durer environ 15 ans.
Ce sont principalement les collaborateurs de BKW qui oeuvreront à l'extinction de la centrale nucléaire active depuis 47 ans. Mais Suzanne Thoma assure qu'il n'y aura pas de licenciement. "Après le 20 décembre, les employés seront affectés aux travaux de démantèlement et leur nombre va diminuer d'année en année au fil des départs à la retraite", précise-t-elle.
BKW dit pouvoir assumer ses dépenses
BKW table sur un coût total de 927 millions de francs pour la désaffection, tandis que le traitement des déchets coûtera 1,43 milliard de francs supplémentaires.
Suzanne Thoma considère que BKW peut assumer ses dépenses mais pointe du doigt des divergences avec les autorités au sujet des contributions aux fonds. "Ces instances ajoutent des suppléments qui doublent à peu près les coûts", regrette-t-elle.
ats/jvia
Un approvisionnement énergétique à revoir
L'entreprise bernoise BKW avait décidé en 2013 de mettre hors-service la centrale de Mühleberg, invoquant des raisons économiques au vu des travaux de mise à niveau. Aucun recours n'ayant été déposé, la décision de désaffectation de la Confédération est définitivement entrée en vigueur en septembre dernier.
Mais en débranchant la centrale, BKW devra revoir son approvisionnement énergétique. Mühleberg produit 25% du courant total produit par BKW, qui n'est pas obligée de compenser cette part, mais qui compte investir dans l'éolien à l'étranger. La part de la production de courant provenant des pays étrangers dépassera alors 50%.