Ce taux de 100% était promis dans la dernière déclaration de l'industrie chimique, des CFF, de l'association des chargeurs et des autorités suisses. "La proportion d'importations de chlore effectués avec les wagons les plus sûrs est inférieure aux attentes. Un certain délai sera nécessaire", confirme l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) au Matin Dimanche.
"Le gain de sécurité résultant de l'utilisation des wagons-citernes actuellement les plus sûrs est relativement faible par rapport à d'autres mesures", rassure Daniel Bonomi, suppléant du chef de section "prévention des accidents majeurs" de l'OFEV, qui maintient toutefois son objectif d'équiper les wagons des derniers développements techniques.
Colère des élus lémaniques
Environ 25'000 tonnes de chlore transitent chaque année par la région lémanique, selon des chiffres datant de 2017. Et la situation provoque la colère des élus lémaniques.
Le conseiller national Hugues Hiltpold (PLR/GE) va interpeller le Conseil fédéral lundi, tandis que Lisa Mazzone (Verts/GE) a déjà déposé une interpellation.
Sécurité renforcée
L'OFEV avait pourtant détaillé début septembre les différentes mesures prises pour sécuriser l'acheminement du chlore à l'avenir et ainsi répondre aux préoccupations de la population quant au transport de substances chimiques. Il s'agit notamment du recours à des trains spéciaux circulant à vitesse réduite et de l'utilisation de wagons-citernes plus sûrs.
En 2017, le Conseil des Etats avait chargé le Conseil fédéral de présenter les mesures pour réduire les risques liés au transport de fret dangereux. Cette évaluation avait conclu que le transport de marchandises dangereuses par le rail ne présente pas de risque accru pour la population.
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jvia avec ats