Les journaux dominicaux décrivent notamment le cas du chlorpyrifos, un insecticide considéré comme dangereux depuis 2016, mais qui n'a été interdit que cet été.
Vincent Dudler, responsable de l'évaluation des risques à l'Office fédéral de la sécurité alimentaire, reconnaît un "problème d'efficacité" dans les processus d'homologation en Suisse.
En effet, le retrait rapide d'un pesticide peut prendre plusieurs années. En cause, notamment la communication entre les autorités concernées et les procédures "à double" entre la Suisse et l'Union européenne. Mais aussi le fait que, dans certains cas, les fabricants peuvent faire appel auprès du Tribunal administratif fédéral ou prolonger le réexamen en promettant de nouvelles données sur la toxicité de leurs produits.
Berne veut accélérer les processus d'homologation
La Confédération veut toutefois accélérer la cadence et annonce un "renforcement de son processus d'homologation". D'ici à la fin de l'année, une quinzaine de substances devraient voir leur autorisation retirée. Dans le même délai, Berne doit aussi remettre un rapport sur la réforme du processus d'autorisation des pesticides.
Le conseiller fédéral Guy Parmelin a d'ailleurs promis depuis le printemps dernier que plusieurs substances jugées nocives seraient interdites. Parmi elles, le chlorothalonil, un fongicide dont des résidus ont été détectés dans différents captages d'eau potable en Suisse, et qui devrait être retiré "en octobre" ou "au début de l'automne.
jvia avec ats