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Les accidents impliquant des vélos augmentent, surtout dans les villes

L'électorat de droite et du centre n'est pas complètement acquis à la cause cycliste. [Keystone - Martial Trezzini]
Les accidents impliquant des vélos augmentent, surtout dans les villes / La Matinale / 1 min. / le 16 septembre 2019
Alors que les accidents impliquant des voitures, des motos ou des piétons diminuent, ceux avec des vélos augmentent, principalement dans les villes. Un blessé grave sur trois sur la route est un cycliste, alors qu'en 2011, cette proportion était encore de un sur cinq, souligne la Sonntagszeitung.

Où est-ce que faire du vélo est le plus dangereux? Pour le déterminer, le journal dominical alémanique a analysé les quelque 34'000 accidents impliquant des vélos recensés par l'Office fédéral des routes entre 2011 et 2018.

Résultat: près d'un accident de vélo sur trois s'est produit dans une des neuf plus grandes villes du pays, Zurich (près de 4000 accidents sur cette période) et Winterthour en tête. A Genève, la ville romande la plus concernée, 932 accidents ont été recensés. Les centres urbains sont les plus touchés, en raison de l'augmentation du nombre de vélos alors que les aménagements n'ont pas partout suivi, suggère le journal alémanique.

Etat des infrastructures en cause

Mais les données recueillies par la Sonntagszeitung montrent que ce n'est pas forcément toujours le facteur humain qui est en cause. De plus en plus souvent, la police constate que l'état de l'infrastructure est la cause de l'accident. Des bordures de trottoirs trop hautes, les voies de tram, des nids-de-poule ou encore des chantiers peuvent causer des accidents.

Plus on mettra d'automobilistes sur un vélo, plus on libérera de l'espace pour les automobilistes qui ont vraiment besoin de la route.

Rolin Wavre, vice-président de Pro-Vélo Suisse et député PLR à Genève

Pour Rolin Wavre, vice-président de Pro-Vélo Suisse et député PLR à Genève, les aménagements pour vélos restent encore déficients. "Dans les villes, ce qui manque, c'est l'espace. Le réseau n'est pas encore achevé, et il est meilleur à Berne qu'à Genève ou qu'à Lausanne, par exemple. Mais on avance, les autorités font des efforts... Et je pense que l'élan actuel vers l'environnement va nous donner un peu de vent dans le dos", estime-t-il.

Et d'ajouter: "Je répète régulièrement aux automobilistes convaincus, ainsi qu'à l'économie qui a besoin de rouler, pour des livraisons notamment, que plus on mettra d'automobilistes sur un vélo, plus on libérera de l'espace pour les automobilistes qui ont vraiment besoin de la route".

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Guillaume Rey/jvia

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