Ce nouveau logiciel est actuellement testé à l'aéroport de Dübendorf, dans le canton de Zurich. Un Airbus A320 équipé du nouveau système de guidage a répété des dizaines de fois son approche et son atterrissage sur le tarmac.
Les premiers tests réalisés sont encourageants et confirment les résultats positifs déjà obtenus à l'aéroport de Francfort.
Des nuisances dues au pilotage
Quand un pilote atterrit dans un endroit qu'il connaît mal ou dans un aéroport avec beaucoup de trafic, il est difficile de tout calculer dans sa tête. Et en déviant de son plan de route idéal, le pilote produit un surplus de bruit, des pics allant au-delà de 70 décibels.
Des nuisances inutiles surviennent également lorsque les pilotes atterrissent par paliers, car ils freinent puis donnent à nouveau des gaz.
Un quart du bruit en moins
Le nouveau système d’assistance à l'atterrissage vise à épauler le pilote pour qu'il puisse se poser régulièrement, comme avec un planeur. Cela fait moins de bruit et permet en plus d'économiser du carburant.
L'Institut fédéral d’étude des matériaux EMPA, qui est associée au projet de recherche, estime que ce nouveau système devrait permettre de réduire sensiblement le bruit ressenti par les riverains.
"Jusqu'à quatre décibels", estime lundi dans le 12h45 Christoph Zellmann, ingénieur à l'EMPA. Les riverains auront ainsi l'impression de percevoir un quart de bruit en moins lors des atterrissages.
Lufthansa intéressée
Si les premiers résultats sont bons, il faudra toutefois encore convaincre les constructeurs et les compagnies aériennes d'intégrer le système dans le cockpit de leurs avions.
Martin Gerber, chef de projet à la Fondation Skylab, estime qu'il faudra encore quatre à cinq ans avant que le premier avion commercial vole avec cette assistance à l'atterrissage.
Une première compagnie est intéressée et teste actuellement le système, à savoir le géant allemand Lufthansa, également propriétaire de la compagnie Swiss.
Jean-Marc Heuberger/boi