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Homicides de Vevey: le nouveau procès

L'accusé, fils adoptif des deux octogénaires tuées, a toujours clamé son innocence.
L'accusé, fils adoptif des deux octogénaires tuées, a toujours clamé son innocence.
La mort mystérieuse d'une octogénaire et d'une de ses amies à Vevey (VD) fin 2005, ainsi que la disparition de sa fille, fait l'objet dès lundi d'un nouveau procès à la lumière d'un témoignage tardif. Le fils adoptif, condamné à perpétuité, clame toujours son innocence.

Les révisions de procès sont rares. Dans ce cas, elle est due au
témoignage d'une employée de boulangerie diffusé en décembre 2008
par la Télévision suisse romande. La vendeuse affirmait avoir servi
les victimes le jour du meurtre à 17h00, alors que le tribunal
avait retenu lors du premier procès qu'elles étaient mortes en fin
de matinée.



Ce témoignage tardif constitue le seul élément nouveau dans ce
dossier déjà bien épais. La défense espère toutefois qu'il suffira
à lézarder le faisceau d'indices retenu lors du premier procès en
juin 2008 devant la Cour criminelle de Vevey.

Cinq journées d'audience

Le procès
aura lieu cette fois devant le Tribunal d'arrondissement de
Lausanne. Cinq journées d'audience sont prévues. Comme la première
fois, les trois juges et six jurés devront choisir entre tout ou
rien: la culpabilité reposant sur une intime conviction ou
l'acquittement au bénéfice du doute.



Lors du premier procès, la Cour avait jugé que le fils adoptif
financièrement aux abois avait agressé sa mère de 81 ans, puis
supprimé l'amie bâloise en visite (80 ans). Selon les juges, c'est
aussi lui qui a fait disparaître sa soeur, se rendant coupable d'un
triple homicide.



Tout au long de la procédure, la défense a dénoncé une violation
de la présomption d'innocence. Pour elle, le scénario retenu par le
tribunal ne repose sur aucune preuve et elle compte saisir cette
deuxième chance de le démontrer.



ats/bri

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Mortes à Noël

Le drame éclate au grand jour le 4 janvier 2006. Les cadavres de deux femmes octogénaires sont découverts au pied des escaliers d'une villa de Vevey.

Leur décès remonte probablement au 24 décembre, même si la détérioration des corps rend impossible toute certitude.

Des coups ou leur chute ont causé la mort de la propriétaire des lieux (81 ans) et de son amie bâloise (80 ans) en visite.

A ces deux cadavres s'ajoute la disparition de la fille, médecin généraliste à Vevey née en 1949. Celle-ci n'a jamais été retrouvée malgré des recherches et des fouilles pratiquées tout au long de l'enquête. Son passeport avait été découvert dans la maison.

Début février, le fils adoptif est arrêté. Ce Veveysan né en 1964 ne ressortira plus de prison. La famille est aisée et connue dans la région. Des disputes financières liées aux droits successoraux sont établies, mais leur interprétation demeure contestée.

L'accusé se serait trouvé à cours de liquidité à la fin de l'année 2005 et sa mère aurait refusé de continuer à lui avancer de l'argent. A l'issue du premier procès, la Cour avait jugé que le fils aux abois avait agressé sa mère, puis supprimé l'amie, témoin gênant, ainsi que sa soeur, se rendant coupable d'un triple homicide.