Sur le papier, le budget 2010 prévoit quelque 60,67 milliards de
francs de dépenses pour 58,20 milliards de recettes. L'excédent des
charges se monte donc à 2,46 milliards.
Le Conseil des Etats n'a pas voulu mégoter sur les dernières
divergences. La coupe de 2,5 millions dans l'enveloppe de Présence
Suisse est passée finalement comme une lettre à la poste.
L'organisme devra renoncer à une campagne de relations publiques
aux Etats-Unis.
Plusieurs offices fédéraux devront rogner dans les crédits
destinés à des conseils extérieurs. Quant au Département de
justice, il devra épargner 300'000 francs dans les coûts
d'exploitation de la banque de données pour le passeport
biométrique. Le Parlement ne veut pas y voir figurer les empreintes
digitales.
Personnel fédéral touché
De manière générale, les deux Chambres ne se sont quasiment pas
écartées de la mouture présentée par le gouvernement. Malgré les
protestations du ministre des finances Hans-Rudolf Merz, elles ont
néanmoins exigé une coupe de 1% ou 40 millions de francs dans les
moyens dévolus au personnel fédéral.
La décision correspond à la suppression de 300 à 350 emplois, au
travers de fluctuations naturelles. Aucun licenciement ni baisse
des salaires ne sont prévus, d'après Hans-Rudolf Merz.
L'Office fédéral du logement devra lui renoncer à 32 millions
censés couvrir des pertes au titre des engagements de garantie. Le
Parlement s'est autorisé aussi quelques dépenses supplémentaires.
La promotion des chauffages écologiques à distance obtiendra 25
millions. Le Musée alpin bénéficiera aussi d'un coup de pouce de
520'000 francs, tandis que les fédérations sportives toucheront un
million pour la lutte contre le dopage.
ats/cab