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Feu vert à la libération de Roman Polanski

Le bracelet électronique ne sera posé qu'une fois le cinéaste arrivé dans son chalet de Gstaad.
Le cinéaste sera assigné à résidence dans son chalet à Gstaad.
Roman Polanski pourra très bientôt sortir de prison et résider sous surveillance dans son chalet de Gstaad. L'Office fédéral de la justice ne recourra pas contre la libération sous caution décidée par le TPF. De son côté, la belle-soeur de Polanski affirme que Sarkozy s'est mêlé de l'affaire.

L'Office fédéral de la justice (OFJ) a fait cette annonce jeudi
en précisant qu'il ordonnera la mise en liberté du cinéaste
franco-polonais dès que les mesures prévues par le Tribunal pénal
fédéral (TPF) de Bellinzone auront été mises en oeuvre.

Caution et assignation

Roman Polanski doit verser une caution de 4,5 millions de
francs. Il doit également déposer ses papiers et accepter le port
d'un bracelet électronique tant que les autorités suisses n'auront
pas rendu une décision définitive sur la demande d'extradition
américaine.



L'OFJ devra s'assurer que les mesures ordonnées par le TPF seront
respectées. Roman Polanski devrait être le premier détenu en
instance d'être extradé à porter un bracelet électronique. La
conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf s'était déjà déclarée
favorable mercredi, à l'annonce du verdict du TPF, à une libération
sous caution. Elle voulait s'entretenir avec les responsables du
dossier avant de renoncer à un éventuel recours au Tribunal fédéral
(TF).



Jeudi également, le quotidien zurichois Tages-Anzeiger explique
que si Roman Polanski avait eu son chalet à Zurich et non dans le
canton de Berne, il n'aurait pas eu droit à un bracelet
électronique. En effet, celui-ci n'est à l'essai que dans certains
cantons.

Satisfaction française

L'annonce de la prochaine libération du cinéaste a été saluée
jeudi par la France. "Nous avons appris la décision du TPF de
remettre en liberté conditionnelle et sous caution Roman Polanski.
Il pourra ainsi retrouver les siens en attendant que la justice se
prononce sur la question de son extradition", a déclaré le
porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard
Valero.



De son côté, Mathilde Seigner, actrice française et belle-soeur de
Roman Polanski, a affirmé que le président Nicolas Sarkozy avait
"beaucoup soutenu" le cinéaste, qui devrait rapidement sortir de
prison après la décision d'un tribunal suisse de le libérer sous
caution.



"Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est grâce au président
(français) que Roman a été libéré. Mais il a été super. Et il l'a
beaucoup soutenu", a déclaré Mathilde Seigner au journal Le
Parisien. "Le président a été très efficace", a-t-elle
ajouté.



L'actrice s'est réjouie de la perspective de passer Noël en
famille et a regretté les "termes très violents" employés dans la
presse contre Polanski depuis son arrestation. Elle a dit ne pas
comprendre pourquoi les autorités suisses avaient "gardé aussi
longtemps" Roman Polanski, ni pourquoi il avait été arrêté
"trente-deux ans après", alors que la "victime (américaine) avait
souhaité retirer sa plainte".



ats/mej

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Conditions strictes

Roman Polanski devra respecter des conditions précises dans son chalet de Gstaad (BE) en attendant une éventuelle extradition. Il devra notamment élaborer un emploi du temps avec un coordinateur qui lui sera attribué, selon la pratique du canton de Berne.

Une personne en arrêt domicilaire est équipée d'un bracelet au poignet ou à la cheville ressemblant à une montre. Au domicile, un récepteur est raccordé au réseau téléphonique. Lorsque l'exécutant quitte son domicile ou le regagne, l'émetteur transmet un signal au récepteur.

Ce signal est comparé aux données du plan hebdomadaire fixé avec le coordinateur. S'il ne coïncide pas avec la donnée correspondante, une alarme muette se déclenche. Les autorités d'exécution sont averties et peuvent ou non donner suite.

Si des manquements se répètent, les arrêts domicilaires peuvent être révoqués et transformés en détention. Les conditions pour en bénéficier sont, dans le canton de Berne, un logement fixe, un raccordement téléphonique et un travail, occupation ou formation de 20 heures hebdomadaires au minimum.

L'exécutant doit en outre verser une participation de 20 francs par jour et régler les frais de téléphone d'environ 50 francs par mois. Dans le cas de Roman Polanski, ces conditions feront l'objet de discussions, précise Michael Imhof, co-directeur de la Section bernoise de la probation et des formes particulières d'exécution des peines. Ce dernier n'a pas pu dire quel sera par exemple le périmètre de liberté dont disposera le metteur en scène.