Kai Bucher confirmait une information de la Neue Zürcher Zeitung . Les
inscriptions libyennes seront rejetées, a-t-il précisé. Cette
mesure est exceptionnelle pour le WEF. L'exclusion de certains
ressortissants est en contradiction avec la politique du WEF qui
vise à n'exclure aucune partie prenante, a admis le
porte-parole.
La décision concerne les représentants du gouvernement libyen et
les représentants de l'industrie libyenne. Les ressortissants
libyens ne sont toutefois pas exclus des rencontres du WEF qui
n'ont pas lieu en Suisse.
Aucune demande pour l'heure
Selon Kai Bucher, aucune demande libyenne d'accréditation n'a
été reçue pour l'heure. Saif Al-Islam Kadhafi, fils et possible
successeur du colonel Kadhafi, avait fait le déplacement au début
de cette année au dernier Forum de Davos. Il s'était entretenu avec
la cheffe de la diplomatie suisse Micheline Calmy-Rey de la crise
bilatérale.
Que des Libyens soient intéressés à se rendre à Davos ou non, la
décision d'interdire la Libye à ce rendez-vous incontournable des
grandes puissances mondiales reste perçue comme un message fort
envoyé à Tripoli, et au clan Kadhafi.
En juin dernier, la Suisse a durci sa
politique de visa pour les citoyens libyens. En conséquence, le
nombre de sésames délivrés a chuté cette année. Seuls 83 ont été
accordés en 2009, contre 5902 l'an dernier.
La crise entre la Suisse et la Libye a débuté en juillet 2008,
lorsque l'un des fils du colonel libyen, Hannibal Kadhafi, et de
son épouse, Aline, avaient été arrêtés par la police genevoise pour
maltraitance envers leurs domestiques. Depuis, deux Suisses, Rachid
Hamdani et Max Goldi, sont retenus sur sol libyen.
Inculpés de fraude fiscale, infraction au code de commerce et à la
loi sur l'immigration, ils doivent être jugés avant la fin de
l'année. Entre septembre et novembre, ils avaient été placés dans
un lieu tenu secret par Tripoli.
ats/bri