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Roman Polanski passera son week-end en prison

Gstaad est connu pour abriter plusieurs bénéficiaires de forfaits fiscaux.
La caution qui permettra l'établissement de Polanski à Gstaad n'a pas été versée.
Roman Polanski ne passera pas le week-end dans son chalet de Gstaad (BE). Le cinéaste quittera la prison de Winterthour au plus tôt en début de semaine prochaine, a indiqué vendredi à l'ATS le porte-parole de l'Office fédéral de la justice (OFJ) Folco Galli.

La caution de 4,5 millions de francs réclamée par la justice
suisse pour la libération sous conditions du cinéaste n'a pas
encore été versée, a-t-il précisé. Folco Galli n'a pas souhaité
donner des informations plus précises sur le transfert, soulignant
que son office communiquerait en temps voulu.

Feu vert reçu jeudi

Suite à une décision du Tribunal pénal fédéral, le réalisateur
franco-polonais arrêté à Zurich le 26 septembre a reçu jeudi le feu
vert de l'OFJ pour troquer sa cellule contre une résidence
surveillée. Outre le paiement d'une caution, Roman Polanski doit
déposer ses papiers et accepter le port d'un bracelet électronique
tant que les autorités suisses n'auront pas rendu une décision
définitive sur la demande d'extradition américaine.



Le célèbre réalisateur devrait être le premier détenu en instance
d'être extradé à porter un bracelet électronique. Accusé d'avoir
violé une mineure âgée de treize ans en 1977, il a été arrêté le 26
septembre dernier alors qu'il se rendait au Festival du film de
Zurich et se trouve depuis en détention extraditionnelle.

Il risque deux ans de prison

La demande d'extradition des Etats-Unis est parvenue aux
autorités suisses il y a un mois. Selon celle-ci, le cinéaste
risque une peine maximale de deux ans de prison et non pas une
peine de cinquante ans de prison, contrairement à ce qui avait été
évoqué lors de son arrestation.



ats/mej

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Conditions strictes

Roman Polanski devra respecter des conditions précises dans son chalet de Gstaad (BE) en attendant une éventuelle extradition. Il devra notamment élaborer un emploi du temps avec un coordinateur qui lui sera attribué, selon la pratique du canton de Berne.

Une personne en arrêt domiciliaire est équipée d'un bracelet au poignet ou à la cheville ressemblant à une montre. Au domicile, un récepteur est raccordé au réseau téléphonique. Lorsque l'exécutant quitte son domicile ou le regagne, l'émetteur transmet un signal au récepteur.

Ce signal est comparé aux données du plan hebdomadaire fixé avec le coordinateur. S'il ne coïncide pas avec la donnée correspondante, une alarme muette se déclenche. Les autorités d'exécution sont averties et peuvent ou non donner suite.

Si des manquements se répètent, les arrêts domiciliaires peuvent être révoqués et transformés en détention. Les conditions pour en bénéficier sont, dans le canton de Berne, un logement fixe, un raccordement téléphonique et un travail, occupation ou formation de 20 heures hebdomadaires au minimum.

L'exécutant doit en outre verser une participation de 20 francs par jour et régler les frais de téléphone d'environ 50 francs par mois. Dans le cas de Roman Polanski, ces conditions feront l'objet de discussions, précise Michael Imhof, co-directeur de la Section bernoise de la probation et des formes particulières d'exécution des peines. Ce dernier n'a pas pu dire quel sera par exemple le périmètre de liberté dont disposera le metteur en scène.