"Cinquante pour cent des cochons suisses sont abattus sans avoir jamais vu le ciel. Plus de 80% des poules élevées en Suisse ne mettent jamais les pieds dans une prairie et atteignent leur poids d’abattage dès 30 jours", a expliqué la co-directrice de Sentience Politics, Meret Schneider, à l’origine de l’initiative.
Les effets sur l’environnement et le climat ont aussi été mis en avant lors du dépôt des signatures. "Pour produire les quantités de produits animaux que nous consommons, 1,2 million de tonnes de fourrage sont importées chaque année. Au Brésil, des hectares entiers de forêt tropicale sont défrichés par le feu à cet effet, et des ressources non renouvelables sont ainsi détruites de manière irréversible", a souligné Vera Weber de la Fondation Franz Weber.
Pas d’élevage intensif en Suisse
Dans l’agriculture suisse, le bien-être animal constitue une priorité, et les effectifs maximaux par exploitation empêchent toute forme d’élevage industriel. Aussi l’Union suisse des paysans juge-t-elle futile la nouvelle initiative populaire "Non à l’élevage intensif en Suisse".
À titre d’exemple, la Suisse autorise la détention de tout au plus 18'000 poules pondeuses ou 1500 porcs à l’engrais.
ats/lan
Un comité d'initiative de tous horizons
Des personnalités politiques, issues des rangs de l’UDC jusqu'aux Verts, de grandes organisations de défense de l’environnement comme Greenpeace Suisse, mais aussi des représentants d’agriculteurs à l'exemple de KAG Freiland ou Bio Suisse se sont prononcés en faveur de l’initiative.
L’apport de la Fondation Franz Weber a été déterminant pour la collecte des signatures, a précisé le comité d'initiative dans un communiqué.