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"On ne veut pas de dictature écologique mais des majorités démocratiques"

Balthasar Glättli est candidat pour succéder à Regula Rytz à la présidence des Verts [Keystone - Gaetan Bally]
L'invité de La Matinale - Balthasar Glättli, chef du groupe des Verts aux Chambres fédérales / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 9 min. / le 18 septembre 2019
Les Verts dépassent pour la première fois le PDC au dernier baromètre électoral de la SSR. Prudent, leur chef de groupe au Parlement Balthasar Glättli revient mercredi dans La Matinale de la RTS sur ces projections et l'état d'esprit des troupes.

A un mois des élections fédérales, les Verts se retrouvent-ils leaders ou dépouillés de leurs idées originales ? Avec 10% des intentions de vote, le parti écologiste n'a jamais été aussi populaire. En même temps, il se retrouve parfois dans l'ombre des grandes formations qui ont saisi la vague écolo.

Le chef de groupe des Verts au Parlement confirme cette impression, partagé entre enthousiasme et prudence. "Le système électoral produit parfois des résultats bizarres", explique Balthasar Glättli dans La Matinale. "On peut progresser, mais pas forcément au niveau des sièges."

Pour se bétonner, le parti s'est allié aux socialistes, "ses meilleurs partenaires". "On se voit comme médiateurs entre le PS et les Vert'libéraux. On ne veut pas de dictature écologique mais trouver des majorités démocratiques, et cela passe seulement par la conviction", poursuit le Zurichois.

Opportunisme politique

Une conviction qui peut manquer à certains, selon le député. "Il y en a qui sont prêts à accepter le changement climatique comme catastrophe inédite et un problème global qui doit être combattu de manière efficace. D'autres cherchent ce qui peut leur profiter et vendent une chose en laquelle ils ne croient pas vraiment."

A l'origine de l'engouement pour la cause écologique, les appels de l'activiste suédoise Greta Thuberg ont retenti dans le pays. Des milliers de personnes ont participé aux "grèves pour le climat" de Lausanne à Zurich en passant par Berne. Les mesures en faveur de l'environnement se multiplient dans les cantons.

Des événements qui soulignent une prise de conscience et annoncent plus de participation des 18-25 ans au scrutin. "Les jeunes savent que les mesures concrètes passent par la politique."

Siège rêvé au gouvernement

Si les Verts raflent ce 10,5% des votes en octobre, Balthasar Glättli fêtera avec "un bon verre de champagne". Tout un parti rêve déjà de changer la formule qui répartit d'habitude les sièges du Conseil fédéral entre l'UDC, le PLR, le PS et le PDC. Mais pour accéder au gouvernement, trouver un soutien aux deux Chambres est primordial.

"Si c'était le peuple qui élisait le Conseil fédéral, je suis sûr qu'on y serait depuis plusieurs années." Et le chef de groupe des Verts d'en appeler au bon sens des élus pour soutenir uniformément la cause qui a fait le succès des écologistes.

Propos recueillis par Xavier Alonso

Adaptation web: Alexia Nichele

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