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Une soixantaine de projets ferroviaires retenus

Certains projets prendront du retard, ont annoncé Andreas Meyer (à gauche) et Max Friedli.
Certains projets prendront du retard, ont annoncé Andreas Meyer (à gauche) et Max Friedli.
Le directeur des CFF Andreas Meyer a présenté lundi les projets de développement de l'infrastructure ferroviaire (ZEB) et a annoncé qu'ils seraient réalisés de manière échelonnée. Les CFF devraient offrir 20% de places assises supplémentaires d'ici 2012 entre Genève et Lausanne.

Six trains horaires devraient circuler d'ici deux ans entre les
deux pôles lémaniques. Pour y parvenir, il faudra introduire
progressivement une multitude de petites mesures en étroit dialogue
avec les responsables cantonaux, a précisé Andreas Meyer.



Pour le principal chantier de cette première étape du ZEB en
Suisse romande, à savoir la 4e voie entre Lausanne et Renens, les
voyageurs devront en revanche attendre, au mieux jusqu'en 2019 si
les cantons acceptent de préfinancer les travaux, sinon jusqu'en
2024, selon la planification de l'Office fédéral des transports
(OFT).

L'argent manque

Les fonds pourraient manquer ces prochaines années, a mis en
garde le directeur de l'OFT Max Friedli. Les projets pourraient
s'en trouver redimensionnés, a-t-il ajouté.



L'OFT doit faire face à des restrictions financières dues à la
conjoncture, qui pourraient encore s'aggraver si la décision du
Tribunal administratif fédéral rejetant la hausse de la taxe poids
lourds est confirmée. Il en résultera un manque à gagner de près de
100 millions de francs par an pour le Fonds de financement des
grands projets ferroviaires, a averti Max Friedli.



Le lancement des travaux retenus dans le ZEB se fera donc de
manière échelonnée. Des 5,4 milliards de francs libérés par le
Parlement sur 20 ans, 2,7 milliards sont prévus pour financer une
soixantaine des 110 chantiers du ZEB.



Il n'y a pas que pour des raisons financières que tous les travaux
ne peuvent être mis en chantier simultanément, il s'agit également
de ne pas perturber l'exploitation ferroviaire. La priorité ira à
l'élimination des principaux goulets d'étranglement.



ats/ant

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Les projets retenus

Sur les 60 projets sélectionnés, il y en a sept en Suisse romande, pour un total de 262 millions de francs, soit moins de 10% de l'enveloppe libérée pour l'ensemble de la Suisse (2,7 milliards).

Outre la 4e voie Lausanne-Renens et le renforcement de la ligne Genève-Lausanne, les projets romands concernent un ajustement du plan des voies à Fribourg, un allongement du quai à Lausanne, un déplacement d'aiguilles à Genève, la remise en état de la voie de dépassement à Chénens (FR) ainsi que le renforcement de la ligne Lausanne-Palézieux et du RER de l'agglomération lausannoise.

A titre de comparaison, le Plateau, la Suisse du nord-ouest et Berne bénéficieront de 13 projets pour un peu plus d'un million de francs. Vingt-deux projets concernent le Gothard et ses voies d'accès, pour 572 millions. Zurich et la Suisse orientale comptent 21 projets pour 811 millions de francs.

Parmi ces projets en Suisse alémanique, l'OFT a notamment cité les désenchevêtrements de Wylerfeld (BE) et de Liestal, le tunnel d'Eppenberg (SO) ou la ligne diamétrale de Zurich-Oerlikon. La mise en oeuvre de la seconde étape pourra démarrer dès que les préavis seront tombés sur le futur programme d'extension Rail 2030.

Ce dernier porte entre autres sur la 3e voie Lausanne-Genève et le tunnel de Gléresse (BE). Le Conseil fédéral remettra un projet à ce sujet au Parlement en 2011.