Beaucoup de vignerons-encaveurs de Suisse romande peinent à écouler leurs stocks 2018. Les négociants peuvent donc se permettre de faire la fine bouche.
Interrogés par la RTS, les grands acteurs de la distribution se défendent toutefois de profiter de la situation.
"Denner ne spécule pas. Toutefois (…) nous avons besoin d'un peu moins de volumes. Cette baisse de la demande s'explique non seulement par la baisse de la consommation par habitant, mais aussi par les prix élevés exigés par les producteurs."
Lidl annonce mettre "depuis toujours un accent particulier sur les vins suisses et les favoriser par exemple lors de promotions sur les vins de notre assortiment standard"
"Les vins suisses sont très importants pour Coop. La plupart des vins que nous avons en stock dans l'assortiment sont millésimés 2018."
Aldi, de son côté, affirme "ne retarder en aucun cas l’achat des stocks de vin en vrac afin d’influencer les prix dans une direction particulière."
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Consommation en baisse
La consommation de vin dégringole en Suisse depuis 30 ans.
Les vins suisses peinent également à rivaliser avec les prix des concurrents étrangers.
Avec le début des vendanges, les vignerons peuvent être tentés de brader à bas prix le stock 2018, mais cela serait une erreur, selon l'interprofession, car cela tirerait le marché vers le bas.
"Il ne faut surtout pas paniquer, je crois que si on peut attendre, passer ce cap, on aura des vins à bon prix, pour l'ensemble du marché pendant un certain moment", a déclaré Gilles Cornut, Président de la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois, dans le 19h30.
Les acteurs du terrain ne sont pas tous d'accord sur les solutions à long terme. Mais un point les rassemble: ils veulent valoriser encore plus le vin local auprès des Suisses.
Pascale Defrance/lan