Sans compter les vacances au sens strict, 25% des jeunes interrogés ont déjà effectué un séjour d'une à trois semaines et 14% ont passé un séjour de plus de trois semaines dans une autre région linguistique ou à l’étranger. Les mobilités temporaires sont relativement fréquentes dans la jeunesse helvétique, note l'étude.
Par ailleurs, ils sont plus de 30% à prévoir un séjour long dans les trois ans à venir. S'agissant de l'étranger, l'attrait le plus marqué concerne les pays anglophones (Grande-Bretagne, Etats-Unis et Canada) et limitrophes (France, Allemagne, Italie et Autriche). Une majorité de ces séjours sont à but linguistique.
Les motivations à la base des séjours de plus de trois semaines renvoient à trois logiques d'action, selon l'enquête: hédoniste pour 34% (vivre une aventure, profiter de la vie, émancipation), utilitaire pour 39% (apprendre une langue, expérience professionnelle) et opportuniste pour 27% (saisir une occasion de mobilité).
Milieu socio-économique
Les jeunes les plus mobiles sont ceux qui optent pour une maturité ou une formation tertiaire, alors que les personnes passant par un apprentissage se caractérisent par les valeurs les plus basses. Cet écart renvoie à des différences en termes de temps à disposition, d'opportunités de mobilité offertes par le biais de programmes, et du degré de valorisation de la mobilité.
Le premier facteur discriminant est le milieu socio-économique dans lequel a grandi un jeune comme le montre l'effet de plusieurs caractéristiques des parents. Une bonne situation financière pendant l'enfance, des parents qui ont un niveau de formation tertiaire ou qui ont eux-mêmes étudié ou travaillé à l'étranger favorisent la mobilité temporaire.
Pour réaliser cette enquête, plus de 40'000 jeunes hommes suisses ont été interrogés dans le cadre de la procédure de recrutement de l'armée, ainsi qu'un échantillon complémentaire de 2000 femmes.
ats/gma
>> Ecouter aussi le sujet du 12h30:
Plutôt penduler que déménager
Si les deux tiers des jeunes ont connu au moins un déménagement dans leur vie, le plus souvent à l'intérieur d'une commune ou d'un canton, ils estiment majoritairement qu'un déménagement à l'étranger et, de manière encore plus prononcée, dans une autre région linguistique du pays, est improbable. C'est surtout le cas des francophones et des germanophones, alors que près de la moitié des italophones envisagent de vivre dans une autre région linguistique.
Autre exemple significatif: avec l'hypothèse d'un emploi localisé à 90 minutes de trajet, seul un tiers des jeunes envisagerait de déménager, les autres optant à parts égales pour un pied-à-terre durant la semaine ou la pendularité de longue distance. Et si possible dans la même région linguistique, souligne l'étude.