Les primes maladie perdraient en influence sur les choix électoraux

Le conseiller fédéral Alain Berset a annoncé mardi une augmentation de 0,2% en moyenne des primes maladie en 2020. Selon le canton, l'évolution sera comprise entre -1,5 et 2,9%. Les plus fortes hausses concernent notamment Neuchâtel, le Valais et le Tessin.

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Certains partis font des coûts de la santé un thème incontournable de leur politique. C'est le cas du PS et du PDC qui ont chacun présenté une initiative pour tenter de les juguler. Pas d’opportunisme selon eux, mais le besoin de répondre à un défi persistant.

"Le PDC s'est toujours préoccupé des coûts de la santé", soutient la conseillère aux Etats Anne Seydoux-Christe. "Là on a essayé de trouver une solution, et pas simplement de faire des effets d'annonce limités aux élections fédérales."

La population suisse résignée?

S'il est toujours au coeur du programme de ces partis, le sujet sera peut-être moins porteur. Selon le dernier baromètre électoral SSR, les primes représentent certes un défi de taille, mais ne sont pas décisives au moment de glisser le bulletin dans l'urne. Il y aurait donc moins à gagner pour les partis.

L'augmentation chronique des coûts de la santé expliquerait les pronostics. "Au sein de la population, il y a une certaine résignation depuis des années", analyse Pascal Sciarini, politologue. "Il n'y a plus beaucoup de citoyens qui croient aux capacités de l'un ou l'autre des partis à enrayer cette augmentation."

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Mais à l'approche des élections du 20 octobre, PS et PDC veulent mettre en avant leurs solutions. Pas question de résignation pour eux, même si d'autres thèmes sont aujourd'hui plus propices à attirer les voix, comme le climat.

mb/ani