Saïf Al-Islam, le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, est
«bien disposé» envers les deux Suisses retenus en Libye. Il espère
qu'ils pourront être libérés «dans les prochaines semaines», a
déclaré samedi Heba Fatma Morayef, de l'ONG Human Rights Watch
(HRW).
«Je crois que Saïf Al-Islam veut régler cette affaire, parce ce
qu'elle ternit l'image de la Libye et il est très sensible à ce
point-là», a déclaré Heba Fatma Morayef à la Radio Suisse Romande
(RSR).
Assez de pouvoir?
Lors d'une rencontre en novembre avec une
délégation de HRW, le numéro deux libyen a assuré qu'il
«travaillait» sur ce dossier. Il est toutefois «très dur de savoir
comment ça va se régler», souligne Heba Fatma Morayef.
«La question, c'est de savoir s'il (Saïf Al- Islam) a assez de
pouvoir» pour régler ce dossier. «L'influence personnelle, surtout
celle des personnes qui sont très proches du pouvoir, joue toujours
un grand rôle» en Libye, a-t-elle expliqué.
Saïf Al-Islam s'était déjà engagé au début de l'année dans ce
dossier. Lors du dernier Forum économique mondial (WEF) de Davos,
il avait rencontré la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey pour
tenter de trouver une issue à la crise. Un mémorandum d'entente
avait alors été mis au point, mais il avait été rejeté par le Guide
libyen.
L'ONG basée à New York a présenté samedi à Tripoli un rapport de
78 pages sur les droits de l'homme en Libye, une première sous le
régime de Mouammar Kadhafi. Elle a également dénoncé la situation
des deux otages suisses et va exiger leur «libération
immédiate».
ats/ant
L'affaire des photos
Selon une information exclusive de la TSR, le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal Kadhafi, va porter plainte la semaine prochaine contre la Tribune de Genève.
Hannibal Kadhafi n'a pas digéré la publication par le quotidien genevois des photos de police prises lors de son arrestation à Genève en juillet de l'année dernière.
Un chapitre de plus dans l'affaire Kadhafi et les otages suisses retenus en Libye. A relever à ce sujet la rencontre survenue vendredi entre le secrétaire d'Etat Michaël Ambühl et un émissaire libyen à Berne.
Aucune information n'a filtré quant au contenu de leurs discussions.