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Le ton modéré de Trump envers l'Iran est "un succès diplomatique suisse"

Ignazio Cassis est satisfait du rôle que joue la Suisse entre les Etats-Unis et l'Iran. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Ignazio Cassis se félicite du ton moins dur adopté par Donald Trump à l'égard de l'Iran / Le Journal horaire / 1 min. / le 25 septembre 2019
A la tribune des Nations unies mardi, Donald Trump a adopté un ton plus modéré que d'habitude vis-à-vis de l'Iran. De quoi réjouir le chef de la diplomatie suisse, Ignazio Cassis, présent à New York et qui voit dans cette retenue une victoire pour la Suisse.

"Il a donné des signaux clairs qu'il ne veut pas une guerre en Iran", fait remarquer le conseiller fédéral à propos du discours du président américain.

"Il veut un dialogue ouvert et franc même avec des pays difficiles et pour nous, en tant que puissance protectrice entre les Etats-Unis et l'Iran, c'est une bonne nouvelle. Et quelque part, c'est aussi un peu un succès diplomatique, parce que c'est exactement notre rôle de les amener à se parler plutôt qu'à faire la guerre."

"L'intensité de notre travail a augmenté"

Mais la Suisse n'est de loin pas la seule à s'intéresser à ce dossier. La France, l'Allemagne et même le Pakistan sont engagés dans les négociations.

Pour le chef du DFAE, il ne faut toutefois pas y voir un signe que la Suisse a perdu la main: "Tout simplement, cela démontre que la communauté internationale est fortement préoccupée de cette montée de la violence dans le Golfe persique", constate Ignazio Cassis. Le Tessinois précise que "cela n'enlève rien à la Suisse, qui reste le canal solide de communication entre les deux pays, et d'ailleurs l'intensité de notre travail a augmenté aussi."

Raphaël Grand/pym

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Vers un siège au Conseil de sécurité?

Dans la presse dominicale, Ignazio Cassis s'est par ailleurs dit convaincu que la Suisse siégera au Conseil de sécurité de l'ONU d'ici à 2023.

"Le peuple a accepté d'adhérer à l'ONU en 2002, sans exception pour le Conseil de sécurité", a-t-il déclaré à la NZZ am Sonntag.

Les doutes relatifs à la neutralité suisse ont été écartés, a encore affirmé Ignazio Cassis. "Légalement, il n'y a pas de problème". Selon lui, "l'appartenance au Conseil de sécurité va aider la Suisse à renforcer sa réputation".

La Confédération est candidate au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2023-2024. La candidature a été déposée en 2011 et l'élection est prévue en juin 2022.