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Vaud: le pitbull était détenu illégalement

Les Etats ne veulent pas interdire certaines races.
Le pitbull a été remis à sa propriétaire après l'attaque (photo prétexte).
Un pitbull a blessé un enfant de dix mois mercredi dernier à Préverenges (VD), au bord du lac Léman. La vie du garçonnet n'est pas en danger mais il a été touché à un oeil. Le chien, un mâle de trois ans et demi détenu illégalement dans le canton, a été séquestré et sera évalué jeudi.

Le bambin a été mordu dans sa poussette lors d'une promenade le
9 décembre dernier. "Je me promenais vers midi lorsque j'ai
rencontré une dame avec cinq chiens, tenus en laisse à une longueur
de 4 à 5 mètres. Je lui ai demandé de ne pas approcher parce que
mon bébé a peur", a raconté la mère lundi à la Radio Suisse Romande
(RSR), revenant sur un article du Blick.

"Il ne lâchait pas"

Alors que l'employée de gardiennage de chiens lui disait de ne
pas s'inquiéter, le pitbull a sauté sur l'enfant. "Il a mis la
mâchoire sur la tête de mon fils. Il ne lâchait pas mon gamin", a
ajouté la mère, sous le choc. L'enfant, encore hospitalisé, a un
oeil enflé mais le globe oculaire ne paraît pas atteint.



Le chien a été brièvement séquestré par la police, puis remis à sa
propriétaire. Pour la brigade canine, le pitbull était sociable et
joueur: elle n'a pas relevé d'agressivité. De son côté, la police
de Morges ne parle pas d'une agression, mais elle signale des
"griffures" près de l'oeil qui se seraient ensuite infectées.

Un chien détenu illégalement

Informée lundi de l'affaire, la conseillère d'Etat Jacqueline de
Quattro a ordonné une enquête interne pour savoir ce qui s'est
passé. Elle a fait immédiatement séquestrer le pitbull, qui subira
jeudi une batterie de tests médicaux et comportementaux. Puis le
vétérinaire cantonal décidera de son sort, a-t-elle précisé à la
RSR.



Jacqueline de Quattro a précisé que le chien était en infraction
avec la loi. Le pitbull fait partie des trois races, avec les
amstaff et les rottweiler, considérées comme potentiellement
dangereuses par le canton. Leurs détenteurs doivent s'annoncer et
passer un test de maîtrise pour obtenir une autorisation. Ce qui
n'avait pas été fait.

Une "erreur"

"Les gens doivent se soumettre à cette loi pour éviter des
accidents", a souligné la conseillère d'Etat. "La liste des chiens
potentiellement dangereux est juste: le pitbull y figure car il
peut avoir un comportement brusque", a-t-elle ajouté.



Quant à la remise en liberté du chien après l'agression, cela «me
paraît [être] une erreur», a-t-elle ajouté. "Il y a eu une fausse
appréciation quelque part, mais cela reste à éclaircir", a-t-elle
précisé. La mère de l'enfant a annoncé qu'elle allait porter
plainte.



ats/cer

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Chiens dangereux: Vaud satisfait

Jeudi, pourtant, soit un jour après le drame, le canton de Vaud avait tiré un bilan très positif des effets de sa loi cantonale sur les chiens dangereux, mise en application il y a 18 mois.

La liste vaudoise des chiens potentiellement dangereux compte trois races: les Amstaff, les Pitbull et les Rottweiler.

La reproduction étant interdite, le règlement actuel prévoit l'euthanasie des chiots. Cette mesure étant problématique, le Conseil d'Etat a proposé jeudi de la remplacer par la stérilisation des chiots et des géniteurs.

Autres mesures de la loi: les détenteurs de chiens des trois races listées doivent s'annoncer et passer un test de maîtrise pour pouvoir obtenir une autorisation.

Lors de la rédaction de la loi, un chiffre de 1400 chiens potentiellement dangereux avait été avancé. Quelque 580 personnes se sont annoncées jusqu'ici.