Pour l'élue vaudoise, la burqa représente "une violence patriarcale faite aux femmes". Pour sa dernière session, elle a bien réfléchi et a décidé de soutenir l'initiative du comité d'Eggerkingen.
"Le calendrier des initiants est un calendrier xénophobe et islamophobe mais en même temps, le port de la burqa est à mes yeux une discrimination extrêmement violente vis-à-vis des femmes, une contradiction totale avec la loi sur l'égalité et une contradiction, aussi, avec les engagements que j'ai pris durant toute mon activité politique depuis le début (...) Tout ça me conduit à ce que dans les derniers gestes de mon activité ici à Berne, je manifeste mon opposition à ce port de la burqa", argumente Géraldine Savary.
"Un problème inexistant en Suisse"
Le message est clair. Pour la socialiste, il est ici question de discrimination à l'encontre des femmes. Une position défendue également par l'une de ses collègues de parti au Conseil national, la Genevoise Laurence Felhmann Rielle (PS/GE), aussi opposée à la burqa, mais qui refuse pourtant de défendre ce texte.
"Je suis aussi mal à l'aise (...) le problème de cette initiative est qu'elle pose une question qui n'existe quasiment pas en Suisse (...) c'est vraiment une infime partie des musulmanes en Suisse qui la portent, c'est plutôt des touristes (...) Et donc on va inscrire dans la Constitution une interdiction pour un problème qui n'existe pas et par la même occasion, stigmatiser l'ensemble des musulmans", explique-t-elle.
La burqa, une question qui divise donc bel et bien les socialistes, car elle est un débat de valeurs. Entre tolérance, liberté d'expression, émancipation des femmes et laïcité.
Sujet radio: Alexandra Richard
Adaptation web: Tristan Hertig