Agité par les affaires Maudet à Genève et Broulis dans le canton de Vaud, le PLR n'en demeure pas moins le premier parti de Suisse romande, avec 22,5% des voix. Présidé par la Schwytzoise Petra Gössi, il se place pourtant en troisième position outre-Sarine.
"La façon de faire de la politique est différente en Suisse alémanique, il y a plus d'affrontements", explique Hugues Hiltpold. "Mais chez nous, l'humanisme et le centrisme sont plus présents, les résultats sont meilleurs et je crois qu'ils sont sensibles à cela. Dans un parti libéral, il faut laisser la place aux idées."
Il n'existe donc pas de division au sein même de la droite bourgeoise, mais une capacité générale à trouver le consensus, selon le conseiller national. "Le PLR a toujours construit des majorités avec les autres. Si on ne trouve pas un accord entre plusieurs partis, ça signifie souvent un échec devant le peuple." Avec un refus à 60%, la réforme de la fiscalité des entreprises (RIE III) a éprouvé cette formule dans un sens, la RFFA dans l'autre.
Bilan 2015-2019 "positif"
Et alors qu'Economiesuisse a qualifié de décevante la législature 2015-2019 avec une majorité pour le bloc UDC-PLR, Hugues Hiltpold en dresse un bilan positif. "Je crois qu’on ne peut pas concevoir ainsi la législature si on regarde la totalité des objets acceptés", défend-il. "Qu’il s’agisse de la voie bilatérale consolidée, de la directive sur les armes, du projet de fonds pérennes pour les infrastructures routières, ce ne sont pas des échecs."
De l'aveu d'autres chefs parlementaires, le dossier sur le climat devra lui aussi faire l'objet de compromis, la révision de la loi sur le CO2 en tête. "Au PLR, on a été capables d'entendre en très peu de temps ce que notre base revendiquait, surtout en Suisse romande, où on nous reprochait de n'être pas ou plus présents sur la question écologique. On a consulté nos membres et publié un papier clair sur notre politique envrionnementale."
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Le Genevois livre vendredi l'image d'un parti inébranlable et confiant à l'approche des élections fédérales. "Les sondages montrent notre progression. Nous avons une chance de devenir le deuxième parti de Suisse et nous mettrons toutes nos forces dans la bataille pour y parvenir."
Propos recueillis par Xavier Alonso
Adaptation web: Alexia Nichele