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En matière d'affichage politique, quelques interdits et beaucoup de souplesse

Les affiches de campagne de différent.e.s candidat.e.s aux élections fédérales photographiées mi-septembre à Baden (AG). [Keystone - Christian Beutler]
Les stratégies d’affichage électoral se diversifient / Forum / 2 min. / le 30 septembre 2019
Candidat au National, le syndic d'Aigle (VD) Frédéric Borloz fait parler de lui avec une affiche de campagne mobile et très grand format. A trois semaines des fédérales, le point sur les normes qui régissent l'affichage électoral.

Les affiches de campagne fleurissent sur les bords des routes à l'approche des élections fédérales du 20 octobre. Une multitude de formats d'affiches sont connus, allant du traditionnel F4 - le format mondial d'environ 1 mètre sur 1,30 mètre- au F24 (2,70 mètres sur 2,60 mètres).

Dans le canton de Vaud, le syndic PLR d'Aigle Frédéric Borloz a quant à lui opté pour un gabarit d'affiche bien particulier dans sa campagne pour le National: le format "char à foin", ainsi surnommé "parce qu'il peut se coller contre un char à foin et être déplacé sur ce char d'un coin à l'autre de notre région", a expliqué le candidat à la RTS. "Le but, c'est qu'on le voie de loin et qu'en même temps ce soit très mobile."

Le conseiller national avait déjà utilisé son char à foin lors de la campagne en 2015; il le promenait alors dans tout le canton. Cette année, il se limite à son district. L'affiche, une bâche en plastique, lui coûte environ 400 francs. Et le candidat affirme avoir reçu des échos positifs sur son dispositif.

Quelles règles en vigueur?

D'une manière générale, les partis sont invités à placarder leurs affiches à l'intérieur des localités, sur les emplacements et les supports qui doivent être prévus à cet effet par les communes.

En dehors de ces espaces dédiés, l'affichage électoral est soumis à plusieurs règles qui ont pour but principal de garantir la sécurité routière. La base légale est donnée par la loi fédérale sur la circulation routière et l'ordonnance fédérale sur la signalisation routière (OSR, art. 95 à 98).

Sur le principe sont donc interdites les réclames en bord de route qui pourraient détourner l’attention des automobilistes, gêner la visibilité ou l'accessibilité, ou encore être confondues avec la signalisation. Les affiches politiques sont également interdites aux abords des autoroutes et des semi-autoroutes.

Ensuite, les règles en matière d'affichage politique "sauvage" varient selon les cantons. Le canton de Vaud revendique une certaine souplesse en la matière. L’affichage dans le cadre de l’exercice des droits politiques y est dispensé d’autorisation, à condition de respecter les règles de sécurité et de ramasser toutes les affiches dès le lendemain des élections. Les affiches posées de manière non conforme sont simplement enlevées.

Le canton du Jura, lui, est plus restrictif et interdit par exemple la pose d'affiches sur les candélabres. Tandis qu'en Appenzell Rhodes-Intérieures, le conseiller d'Etat Ruedi Eberle, candidat UDC au National, a semé la zizanie en apposant une affiche à son effigie alors que la coutume veut que les partis y renoncent.

>> Lire aussi : En pleine campagne, les partis préfèrent le contact direct aux affiches

Deborah Sohlbank/ptur

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