Ce jeune Suisse, âgé de 17 ans et 8 mois lors de son arrestation, vit chez sa mère avec ses frères et sa soeur. Il ne va pas à l'école et n'a pas d'emploi. Durant ses auditions, il a nié toute foi religieuse ou proximité avec le groupe Etat islamique. Selon lui, il serait tombé sous l'emprise d'un "gourou" qui l'aurait convaincu de cacher les armes et de le laisser utiliser son ordinateur.
Le Tribunal fédéral souligne que cette détention d'un mois avant un jugement est une mesure exceptionnelle, une "ultima ratio", dans le cas d'un mineur. Mais il estime que les conditions d'une telle mesure (risque de fuite et de collusion, soupçons graves) sont réalisées en l'espèce si l'on se fonde sur le rapport du Service de renseignements de la Confédération, les résultats de la perquisition et les déclarations du jeune homme.
Il est accusé de violation de la loi interdisant les organisations apparentées et d'infraction à la loi sur les armes.
L'enquête date de fin juin 2019
L'enquête menée par la justice des mineurs du canton de Genève a été initiée par un rapport du Service de renseignements de la Confédération.
Lors d'une perquisition, les enquêteurs ont trouvé trois pistolets softair, deux couteaux, une machette, deux téléphones mobiles et une chevalière à l'effigie du groupe Etat islamique. Parmi les fichiers et documents saisis se trouvaient aussi des instructions pour fabriquer une bombe.
L'ordinateur du suspect a aussi montré que des recherches sur l'attaque perpétrée contre des musulmans à Christchurch en Nouvelle-Zélande en mars 2019 avaient été effectuées sur Internet le matin même de la perquisition.
ats/ddup