Les employés de Dnata ont repris le travail après avoir obtenu
en partie satisfaction. Ils ont accepté une proposition de leur
employeur, a indiqué à l'ATS Yves Mugny du syndicat SSP. Cette
proposition comprend une hausse des salaires, une revalorisation du
travail nocturne et un engagement à négocier une CCT.
Dans la matinée, une centaine d'employés de Dnata et de Swissport
encadrés par des représentants du Syndicat interprofessionnel des
travailleurs (SIT) et du Syndicat des services publics (SSP)
avaient crié leur colère devant l'Aéroport international de Genève
(AIG), le directeur de l'AIG Robert Deillon leur ayant interdit
d'entrer dans le terminal. Ce mouvement a provoqué des retards du
côté des vols et une prolongation de l'attente pour récupérer les
bagages.
Piste et tri
La grève touche
principalement les secteurs de la piste et du tri que gèrent ces
deux entreprises. Le terminal des charters était le plus touché
samedi matin. L'AIG craint que certains avions ne doivent partir
sans les bagages des passagers.
Pour pallier le manque d'effectifs, les pompiers de l'aéroport et
des employés de Swissport venus exprès de Zurich ont prêté main
forte au personnel, a expliqué à l'ATS Bertrand Stämpfli,
porte-parole de l'AIG. Ce premier week-end de l'an est l'un des
plus chargés de l'année. Pour le porte-parole, les syndicats
risquent de prendre les passagers en otage si le mouvement devait
se poursuivre.
Une CCT pour tous
Les syndicats ont pris plusieurs initiatives avant de lancer le
mouvement de grève, a expliqué Yves Mugny du SSP. Ils ont déposé
une pétition à l'Office cantonal de l'inspection du travail et ont
envoyé un courrier à François Longchamp, ministre de l'emploi et
président du conseil d'administration de l'AIG. Ces initiatives
étant restées sans réponse, les syndicats ont durci le ton.
Ils demandent que toutes les entreprises aéroportuaires soient
soumises à une même convention collective de travail (CCT). Le
personnel exige aussi une augmentation des salaires et une
meilleure organisation du travail.
Les syndicats en veulent à la direction de l'AIG, qui selon eux,
met sur pied une concurrence exacerbée entre les entreprises
aéroportuaires pour casser les prix sur le dos du personnel. «Le
mouvement se poursuivra tant que nous n'aurons pas obtenu
satisfaction», a promis Yves Mugny ovationné par les
grévistes.
ats/bri
Aéroport mécontent
Pour la direction de l'AIG, cette grève est complètement irresponsable. «Nous prenons acte de cette déclaration de guerre», a déclaré Bernard Stämpfli.
Le porte-parole a aussi exprimé la déception de l'AIG de voir les négociations en cours capoter de la sorte.