Le scénario d'une durée de vie de 60 ans au lieu de 50 est un délai "réaliste" destiné à planifier une meilleure transition énergétique, explique l'OFEN dans la NZZ. Car le développement des forces hydrauliques, éoliennes et géothermiques prend du retard. Aujourd'hui, seuls les objectifs du photovoltaïque semblent atteignables.
A un demi-siècle passé, le réacteur Beznau I - le plus ancien en Suisse - sort de ce cadre théorique servant à calculer l'approvisionnement énergétique.
Quatre milliards pour le démantèlement
Interrogée par le journal alémanique, la Fondation suisse de l'énergie (SES) estime que prolonger la durée de vie des centrales, c'est non seulement prendre des risques sécuritaires mais aussi gaspiller de l'argent qui pourrait être réinvesti dans les énergies renouvelables.
Quant à savoir s'il résulterait de ces prévisions des coûts de démantèlement étalés, la question n'est pas à l'ordre du jour. Payer moins mais plus longtemps permettrait néanmoins aux entreprises électriques responsables des centrales de gagner de l'argent à court terme. La somme resterait la même pour cette réserve destinée à démonter les réacteurs et à gérer les déchets: presque quatre milliards de francs.
Muriel Ballaman/ani