Cette veuve accuse la SUVA, la Caisse nationale d'assurance, de ne prendre en charge qu'une certaine catégorie de dépistage des maladies pulmonaires, et de faire des économies sur le dos des travailleurs. Le dépistage proposé serait peu efficace, voire inutile; alors qu'un autre screening médical permettrait notamment de détecter les pathologies des poumons les plus graves, tel que le mésothéliome justement. Un examen dont n'a pas pu profiter son époux.
Depuis, les témoignages se succèdent. Il serait question d'une demi-dizaine de morts, des chiffres non confirmés à ce stade. Mais d'où l'inquiétude des ouvriers et anciens employés qui ont oeuvré sur les centaines de wagons de l'ex-régie fédérale, où l'amiante était présente partout, comme isolant phonique et thermique, et même dans les vernis anti-corrosion et ce, jusqu'à la fin des années 80.
Les représentants du personnel lancent un appel
Les discussions et les démarches sont encore floues. Mercredi matin, plusieurs représentants du personnel et des syndicats ont lancé un appel afin que toutes les personnes potentiellement touchées se manifestent au plus vite, afin d'organiser la lutte pour la reconnaissance de ces maladies professionnelles.
Il y a quelques jours, le Parquet du Tessin a annoncé l'ouverture d'un dossier préliminaire, afin de vérifier si il y a matière à poursuivre l'affaire au plan pénal. De son côté, la SUVA affirme avoir fait les démarches nécessaires et offrir l'encadrement adéquat jusqu'ici. Reste à voir maintenant combien de victimes et de proches de ces dernières vont se manifester ces prochaines semaines.
Nicole della Pietra/ebz