Lors d'un point presse mercredi, le comité de l'initiative "Pour un congé paternité raisonnable - en faveur de toute la famille" a annoncé qu'il préfère s'engager dans un projet plus large, comme un congé parental, plutôt que dans cette initiative, qui pourrait être perdue.
Après l'acceptation de la nouvelle loi par l'Assemblée fédérale le 27 septembre, l'association avait dix jours pour se prononcer.
Entrée en vigueur en 2021
A la suite du retrait conditionnel de l'initiative et s'il n'y a pas de référendum, la loi pour un congé paternité de dix jours doit entrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2021.
L'association "Le congé paternité maintenant!" regroupe les organisations faîtières Travail.suisse, männer.ch, Alliance F et Pro Familia Suisse. Elle avait lancé son initiative en faveur de 20 jours de congé paternité en mai 2016.
"C'est un grand succès"
Avec dix jours de congé paternité, les futurs pères "doivent se réjouir", assure Philippe Gnaegi, le directeur de Pro Familia. "Il y a deux ans, il n'y avait pratiquement personne pour soutenir une assurance paternité en Suisse. La majorité du Parlement était contre. Grâce à ce comité d'initiative aujourd'hui, nous avons pu faire passer une assurance paternité pour l'ensemble des futurs pères", déclare-t-il mercredi dans Forum.
"Dix jours, par rapport à toute la politique familiale en Suisse qui est relativement pauvre, c'est un grand succès. Et il y aura une suite. Nous voyons dans quelques années la naissance d'un congé parental qui permettrait de mieux concilier le travail et la famille", précise Philippe Gnaegi.
ats/gma
"La société a évolué"
Selon la conseillère d'Etat genevoise Nathalie Fontanet, invitée mercredi dans le 19h30, le congé paternité de dix jours est un signe que "la société a évolué". "D’un côté les couples ont besoin de travailler, d’avoir deux salaires. De l’autre, les pères ont envie de s’investir avec l’enfant et au côté de la mère", déclare-t-elle.
"Je suis pour un congé parental, pour une vraie égalité entre hommes et femmes. Ce n’est pas une question limitée à telle ou telle appartenance politique", ajoute l'élue PLR.