Le tribunal d'Andelfingen (ZH) a accepté la demande de mesures superprovisionnelles dans cette affaire, selon la décision que Keystone-ATS a pu se procurer. Le contenu de l'affiche du comité d'Egerkingen constitue "une atteinte assez probable à la personnalité".
En outre, les photographies de la présidente du PLR Petra Gössi, du chef du groupe parlementaire, Beat Walti (ZH) et des conseillers nationaux Christian Wasserfallen (BE) et Christa Markwalder (BE) ont apparemment été utilisées en public sans leur consentement. Compte tenu de la campagne pour les élections fédérales, le caractère urgent semble être vérifié.
24 heures pour s'exécuter
La décision a pour conséquence que le comité d'Egerkingen a l'interdiction de diffuser les affiches et annonces litigieuses, que ce soit dans le domaine public ou sur une quelconque plate-forme numérique. Tout ce qui a déjà été publié doit être retiré de la circulation dans un délai de 24 heures.
Le PLR avait déposé plainte mercredi contre cette campagne qui le décrit comme le défenseur de l'islam radical en Suisse. Cette attaque a pour contexte une motion de l'UDC rejetée lors de la dernière session des Chambres grâce à l'appui des libéraux-radicaux. Le texte demandait des mesures de surveillance supplémentaires pour combattre l'islam radical en Suisse.
Le comité d'Egerkingen a désormais dix jours pour prendre position par écrit auprès du tribunal d'Andelfingen sur la plainte du PLR. Le tribunal rendra ensuite sa décision.
Au cas où le tribunal donnerait raison au PLR, il pourrait prononcer une amende allant jusqu'à 10'000 francs. Le comité d'Egerkingen est connu pour son initiative contre les minarets en 2009 et celle plus récente contre la burqa.
ats/lan