Intitulée "Et vous? Vous auriez dit oui?", le but de cette campagne est de rappeler aux utilisateurs les comportements à adopter pour réduire le risque d'arnaque.
Les escroqueries sentimentales connues aussi sous le nom de romance scams ou love scams, ont fortement augmenté avec Internet, selon le concordat des polices de Suisse romande, Berne et Tessin. En 2018, le nombre de cas a passé de quelques douzaines à 100 dans le canton de Zurich et de 30 à 60 dans le canton de Berne.
Comme les victimes d'escroquerie sentimentale éprouvent souvent de la honte à l'idée de s'être fait avoir, les chiffres des plaintes recensées par la police pourraient ne constituer que la pointe de l'iceberg.
Collaboration fructueuse
Outre le dégât psychologique enduré par les personnes lésées, les préjudices matériels peuvent s'élever à des montants considérables. En 2017, un retraité suisse avait effectué des dons en faveur de sa partenaire virtuelle ghanéenne pour un total de près de 400'000 francs, rappellent les polices. Or la répression dans ce domaine est difficile.
Les polices collaborent étroitement avec les plateformes spécialisées, telles anibis.ch en Suisse romande et tutti.ch en Suisse alémanique qui totalisent chacune plus d'un million d'annonces.
Ces sites collaborent activement en cas de plainte, indique Olivia Cutruzzolà, porte-parole de la police cantonale vaudoise.
>> Son interview dans le 12h30:
Ne pas faire confiance
Les polices recommandent donc de ne jamais se fier à une personne que l'on rencontre uniquement par le biais d'internet. De ne jamais communiquer ses données personnelles et ses coordonnées bancaires à des tiers. De ne jamais divulguer de photos ou d'informations intimes et de ne jamais verser d'argent dans le cadre d'une histoire d'amour virtuel.