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Affaire Kadhafi: un procès des otages reporté

Rachid Hamdani et Max Göldi ont déjà passé plus de 500 jours détenus en Libye.
Rachid Hamdani et Max Göldi séjournent à l'ambassade suisse à Tripoli depuis des mois.
Le deuxième procès de Max Göldi, accusé "d'activités économiques illégales", a été reporté samedi, a annoncé l'avocat des deux hommes d'affaires retenus en Libye. Le défenseur a précisé que le procès de Rachid Hamdani, qui fait face aux mêmes accusations, se tiendra dimanche.

"Le juge a décidé de reporter l'audience au 16 janvier, en
exigeant la présence de l'accusé Max Göldi", a déclaré Me Salah
Zahaf à l'AFP. Il ne s'est pas présenté devant la cour, a-t-il
précisé à l'AP. Or, le juge exige la présence de l'accusé.
Interrogé par l'ATS, le porte-parole du Département fédéral des
affaires étrangères Erik Reumann a confirmé la date du 16
janvier.



Les deux Suisses ont déjà été condamnés, dans un premier procès
auquel ils n'avaient pas assisté, le 30 novembre à seize mois de
prison ferme et à une amende de 2000 dinars libyens chacun (environ
1600 francs) pour avoir enfreint la législation sur les visas. Ils
ont fait recours et leur cas devrait être examiné les 10 et 14
janvier.



Les organisations de défense des droits de l'homme Amnesty
International (AI) et Human Rights Watch (HRW) ont dénoncé ce
procès. Elles ont estimé qu'il n'avait pas respecté les exigences
d'une procédure équitable et qu'il s'agissait d'un procès
politique.



ats/ap/bri

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Plus de 500 jours sans liberté

Max Göldi, directeur de l'antenne libyenne du groupe ABB âgé de 54 ans, et Rachid Hamdani, un employé d'une entreprise de construction âgé de 69 ans, sont retenus en Libye depuis le 19 juillet 2008. Ils avaient été arrêtés à la suite de l'interpellation de l'un des fils du colonel Kadhafi quelques jours auparavant par la police genevoise.

Les deux hommes avaient ensuite été libérés sous caution avec l'interdiction de quitter le territoire. Ils sont ensuite passés par toutes sortes d'espoirs déçus.

Le 25 août dernier, ils avaient reçu leurs passeports et leurs visas de sortie, mais n'ont finalement pas été autorisés à quitter le pays.

Pis encore, à la mi-septembre, ils ont été emmenés dans un lieu tenu secret au prétexte de subir un contrôle médical. Ils n'ont été reconduits à l'ambassade de Suisse à Tripoli que le 9 novembre, sans mention d'aucun motif.