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Ruée sur le service civil: Berne serre la vis

L'attrait du service civil par rapport au service militaire pose problème.
L'attrait du service civil par rapport au service militaire pose problème.
Le Conseil fédéral a opéré mercredi un premier tour de vis pour éviter la ruée des soldats vers le service civil. Une demande effectuée pendant le service ne recevra de réponse qu'après un mois, obligeant le soldat à demeurer sous les drapeaux dans l'attente.

Les militaires qui ne souhaitent pas grader seront quant à eux
tenus de se présenter à leur cours de cadres s'ils ont déposé leur
demande d'admission au service civil moins de quatre semaines
auparavant.



Les soldats se trouvant face à un conflit de conscience pendant
leur service pourront néanmoins toujours s'adresser au médecin
militaire, au service psycho-pédagogique de l'armée ou à l'aumônier
s'ils souhaitent être libérés immédiatement. Quant aux demandes de
service civil déposées par des personnes libérées du service
militaire, les décisions continueront d'être prises
immédiatement.

Premier tour de vis

En procédant à cette révision d'ordonnance, le Conseil fédéral
entend souligner que le service civil ne doit pas être utilisé
uniquement pour échapper à certains désagréments du service
militaire.



Depuis la supression des examens de conscience, de plus en plus de
jeunes hommes se tournent vers le service civil au détriment de
l'armée. Ce qui n'a pas manqué d'inquiéter la commission de la
politique de sécurité du Conseil national, qui a demandé au
gouvernement d'opérer des correctifs au niveau de la loi d'ici
l'été.



Le gouvernement est prêt à revoir la législation. Il entend
toutefois d'abord tirer un bilan approfondi de la suppression de
l'examen de conscience. Depuis le 1er avril 2009, la simple preuve
par l'acte (être prêt à accomplir un service civil 1,5 fois plus
long que le militaire) suffit pour être admis.



ats/ther

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