Ces derniers n'ont pas survécu à deux nuits et un jour passés
dans la neige avec des températures négatives. Leurs corps ont été
transportés à l'institut médico-légal pour identification.
Les opérations de sauvetage avaient dû être interrompues lundi en
raison du mauvais temps. Le lendemain, le ciel s'est dégagé et un
hélicoptère a pu survoler la région sinistrée. Une fois les pentes
sécurisées via le déclenchement artificiel d'avalanches, des
secouristes, au nombre desquels figuraient des soldats, ont été
posés sur les lieux de l'accident et ont pu finir leur
travail.
La police cantonale a par ailleurs indiqué qu'en milieu de
journée, tous les blessés à l'exception d'une personne avaient pu
quitter l'hôpital. La dernière des victimes a quant à elle été
identifiée: il s'agit d'un Suisse de 48 ans, membre du Ski-Club de
Rubigen.
Risques dénoncés
Dimanche matin, deux grands groupes de randonnée à ski se
trouvaient dans la région du «Chummli». L'un comprenait 27 membres
du Ski-Club Rubigen et l'autre huit personnes. Une première coulée
a surpris ce dernier groupe. Des secouristes, épaulés par les
membres du Ski-Club, se sont mis à la recherche des personnes
ensevelies. C'est alors qu'une seconde avalanche s'est déclenchée,
emportant plusieurs personnes dont le médecin de la Rega.
Une importante opération de secours a été mise en place, avec une
centaine de personnes et huit hélicoptères. Les recherches ont
permis de dégager le corps sans vie d'un skieur ainsi que huit
blessés. Trois d'entre eux sont décédés à l'hôpital. Ces quatre
premières victimes étaient un médecin de la Rega de 40 ans, un
Allemand de 45 ans, un Suisse de 62 ans ainsi que le membre du
Ski-Club de Rubigen identifié mardi.
ats/cht
Enquête sur les causes du drame
Les causes du drame, le plus meurtrier du genre depuis l'avalanche d'Evolène (VS) qui avait tué douze personnes en 1999, font l'objet d'une enquête.
Des voix se sont élevées pour dénoncer le trop grand risque pris par les secouristes après la première coulée.
Les risques ne peuvent pas être complètement éradiqués, a concédé Theo Maurer, responsable de la formation au Secours Alpin Suisse.